Tomb Raider – Nouveau départ

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Après avoir revisité la licence Tomb Raider en 2006 avec Legends, Crystal Dynamics fait de nouveau tabula rasa en revenant aux sources du mythe de Lara Croft. Pari tout aussi osé que bienvenue pour une héroine qui accompagne le petit monde du jeu vidéo depuis déjà 18 ans. 18 années de pillages de tombes, de lutte pour sa survie et de résolution de complexe mécaniques ça fait un sacré curriculum vitae pour notre aventurière iconique préférée ! Mais comment débute-t-on une carrière d’Indiana Jones des temps modernes ?

PARCOURS INITIATIQUE

Tomb_Raider_bidonvilles

Nous sommes dans l’océan Pacifique, dans une expédition à bord de l’Endurance. A son bord le renommé Dr. Whitman et la jeune et brillante Lara Croft sont bien déterminés à découvrir Timbala, une île situé à l’est du Japon, pour en apprendre plus sur le mythe de la Reine Himiko. Pris dans une tempête, le batiment fait naufrage et tout l’équipage se retrouve piégé sur une terre inconnue, entouré d’hostiles autochtones. Se sentant responsable de l’accident, l’entreprenante Lara va donc tout faire pour sauver les siens et découvrir les secrets de cette mystérieuse île. Ce qui ne va pas être une partie de plaisir…

Pas pour notre héroine du moins, car en ce qui concerne le joueur, il s’agit là du début d’une fantastique épopée qui vous fera voyager de forêts luxuriantes à d’ancestrales cités orientales, en passant par des monts enneigés ou des plages marquées par l’histoire de la seconde guerre mondiale. Car pour une île qui ne figure pas sur les cartes, Timbala a apparemment une longue histoire, et elle ne demande qu’à être étudiée.

OH… CRAP !

Tomb_Raider_Hollywood

Voilà pour le décor. Il y a pourtant tant à dire sur ces sublimes paysages qui s’offrent à nous tout au long de l’aventure à travers panoramas et subtils plans de caméra ; mais ce serait omettre deux aspects de la recette Tomb Raider pour la seule optique de l’exploration. Si les adeptes de la série seront certainement bousculés par un sacré changement de gameplay, ils retrouveront tout de même leurs marques car la survie et la reflexion sont toujours de la partie. Certes plus distillés dans un grand monde ouvert, accessible de bout en bout sans chargement, mais présents.

La survie est au centre de l’histoire puisque pour atteindre son objectif, Lara devra lutter contre la nature et ses mortels assaillants. On commence d’ailleurs notre périple en abattant une biche pour combattre notre faim, non sans remords pour la jeune fille. Si la chasse et la cueillette resteront présentes tout au long de l’aventure, c’est plutôt via la mise en scène que votre lutte sera retranscrite. Pas de jauge de faim ou de trousses de soin, mais plutôt narration musclée et courses effrénées. Comprenez, outre les quelques QTE parsemant le jeu, nombreuses sont les phases bourées d’action hollywoodienne. Un choix qui fait bien sûr penser aux Uncharted… Mais loin d’être honteuse, cette inspiration est même un juste retour des choses pour la licence qui a permis à la série de Naughty Dog  de naître !

ARCHEOLOGUE EN HERBE

Tomb_Raider_Tombeau

Tomb Raider est un jeu qui ne cesse de varier les plaisirs. Au fil de votre progression vous alternerez donc régulièrement entre exploration, combats virulents et réflexion. Si ce dernier point n’est certainement pas aussi central que dans les autres aventures de Lara, il se rappelle pourtant discrètement à nous de manière ponctuelle. Des « tombeaux facultatifs » parsèment toute l’île : hommage direct aux salles casse-tête d’antan, ces tombeaux vous demandent un peu d’astuce pour parvenir à décrocher leur trésor, et la carte de la zone.

Des cartes facilitant vos recherches de reliques et autres documents à récupérer pour en apprendre plus sur vos compagnons d’infortune et gagner de l’expérience. Pour tous ces points d’intérêt, énigmes ou objets à collecter, Lara Croft dispose d’ailleurs d’un sixième sens d’araignée d’aventurier qui met en surbrillance les points d’intérêt. Un sonar qui vous facilitera la tâche, mais qui ne sera pas de trop pour découvrir la pléthore de secrets du jeu ! Sachez par ailleurs que la majorité des lieux resteront accessibles une fois le jeu terminé, afin de compléter vos recherches.

DECISIONS RADICALES

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Ce qui change radicalement dans ce Tomb Raider c’est avant tout les phases de combat. Ca tombe  bien puisqu’elles seront assez nombreuses durant votre parcours. Loin d’être une brute de combat au début du titre, notre héroine au caractère trempé saura répondre adéquatement aux provocations des Solariis, l’étrange secte qui peuple les lieux. Vous pourrez parfois opter pour une approche discrète à l’aide de votre arc, ou bien vous servir d’un revolver, fusil d’assaut ou fusil à pompe pour faire péter  les couronnes de vos opposants et enrichir leurs dentistes (ou  croques-mort). Le système de couverture automatique est bien pensé et fluide, et les Solariis n’hésiteront pas à corser les affrontements en vous délogeant régulièrement à grand renfort de lancer de dynamite. Si la première moitié du jeu n’offre pas un grand challenge, même en difficulté supérieure, vous aurez de quoi mettre à rude épreuve les capacités de la jeune Lara par la suite !

Autre nouvelle approche, un système d’évolution basé sur le gain d’expérience a été mis en place. Chacune de vos actions, de l’exploration de votre environnement au ménage de Solariis, vous rapportera des points d’expérience ou bien des matériaux. Les premiers peuvent être répartis dans trois branches d’évolution afin d’apprendre de nouvelles compétences, tandis que les seconds servent à améliorer votre équipement. Il est même possible de décrocher de nouvelles armes en récupérant des pièces détachées dissimulées un peu partout aléatoirement dans le jeu.

A SURVIVOR IS BORN

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Tomb Raider est un jeu intense qui délivre de fortes émotions tout au long de son cheminement. Ce qui n’est évidemment pas étranger à sa bande originale très réussie. Son compositeur, Jason Graves, est même allé jusqu’à créer un nouvel instrument pour réussir à retranscrire l’ambiance sauvage du titre. Rauque, mystérieuse et troublante, la musique confère une identité forte au jeu. On notera d’ailleurs, pour la première fois depuis 1995, l’abandon du célèbre thème principal pour le mélancolique A survivor is born.

Du côté du doublage, si les joueurs PC ont la possibilité de profiter de la version originale, ce sera VF imposée sur consoles. Cette dernière est dans l’ensemble d’un bon niveau mais elle n’arrive pas a égaler les excellents doublages anglais. D’autant plus que le mixage sonore très aléatoire vous empêchera parfois même d’entendre certaines paroles. Reste la possibilité d’afficher les sous-titres : ces derniers sont très lisibles, un peu trop même… Entre la taille des caractères, l’encadré noir et les différentes couleurs de polices, même les malvoyants profiteront des dialogues !

POUR UN MULTI DE PLUS…

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Nous avons ici affaire à un excellent jeu solo qui se suffit bien évidemment à lui-même. Toutefois, Square Enix ayant jugé bon de charger le studio Eidos Montréal d’y ajouter un mode multijoueur, voyons de quoi il en retourne. Au programme : 4 modes de jeu pour 6 cartes accueillants des parties de 8 joueurs. « Rescue » et « Cry for help » sont respectivement des dérivés de « Capture the Flag » et « King of the Hill » tandis que les modes deathmatch individuel ou en équipe sont aussi de la partie. Les cartes inspirées de décors de l’aventure principale sont assez bien conçues, avec leur lot de tyroliennes et de pièges permettant de corser les affrontements.

Un système d’évolution spécifique au mode multijoueur offre aussi la possibilité de débloquer de nouveaux personnages (Solariis ou survivants), nouvelles armes ou améliorations au fil de votre progression dans les niveaux et des accomplissements que vous remporterez. Une liste d’objectifs vous permet en effet de gagner plus rapidement les ressources nécessaires à votre montée en puissance. Si ce mode multijoueur n’est pas transcendant, il n’a rien de honteux et il faut plutôt le voir comme un bonus vous permettant de prolonger votre aventure quelques heures durant.

 

Avec Tomb Raider Crystal Dynamics réussit à merveille le reboot de la licence en proposant une alchimie entre action Uncharted-esque et exploration propre à la série. Extrêmement riche et généreux, somptueux sur PC et très beau sur consoles, le titre allie également avec subtilité la découverte de soi de Lara à une aventure qui gagne en puissance et cruauté au fil des heures. Si vous voulez jouer à un brillant jeu d’action-aventure en ce premier trimestre 2013 : cédez aux charmes de Lara Croft !

signature_tetris

Krystal Warrior

Pour ma part, le jeu ne m’a pas forcément autant convaincu que Tétris. Après des Uncharted et autres jeux d’action avec moults scènes grandioses, celui ci ne m’a pas impressionné plus que ça. J’ai eu une impression de déjà-vu. Après, le jeu est très beau et reste correct.
Je regrette simplement beaucoup que l’aspect survie soit aussi peu développé alors que c’est de cette façon qu’il a été vendu à la base…
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2 Réponses de ouf !

  1. Karas Karas dit :

    Je l’ai terminé hier soir et j’ai bien aimé ce « reboot » (alors que le jeu me laissait plutôt froid jusqu’à présent). La réponse de la bergère Lara au berger Nathan risque de créer une saine émulation et je suis curieux de voir la suite. Néanmoins, c’est dommage que la démarche que Crystal Dynamics n’ait pas été jusqu’au boutiste ! Même si Miss Croft semble avoir « plusieurs cordes à son arc », la voir devenir un peu de temps une experte en armes à feu et au corps au corps casse un peu la crédibilité de la survivante. De même pour l’inventaire, avoir un sac pour les objets (et non pas une poche magique), et le droit de ne porter qu’une arme à feu aurait été plus plausible.
    Sinon, je rejoins ce test et recommande d’accompagner Lara dans son baptême du feu !

    • Tétris Tétris dit :

      Tu n’as pas tort, mais je comprends la volonté de faire tout de même un jeu orienté action et non pas survival pur : c’est plus accessible.
      Dans le fond je m’en plains pas car du coup c’est pas frustrant pour un sous et on se concentre sur une seule chose : s’amuser !

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