The_Witcher2

Ayant parcouru en long, en large, en travers et en quinconce le premier opus de ce qui est pour moi le meilleur RPG de ces dernières années, c’est avec fébrilité et une certaine appréhension que j’insérais la galette tant espérée dans mon lecteur lundi dernier… pour me voir annoncer – horreur ! – que The Witcher 2 ne serait activé que le 17 au matin. Fumble critique ! Mais après plus de trois ans, je pouvais me permettre de patienter encore deux jours, non?

Je ne vous ferais pas languir, vous, chers lecteurs, plus longtemps. Ce ne sont que des impressions, j’entame à peine le premier Acte du jeu, mais le constat est immédiat : The Witcher 2 est le digne successeur de son aîné, et relègue au rang d’amateurs les petits gars de chez BioWare, qui se targuent de proposer des univers complexes et matures (erk! Le vilain mot fourre-tout!), des histoires riches en rebondissements et une intrigue non-linéaire (comment ça j’y vais trop fort?). The Witcher 2 réinvente le sens de chacun de ces mots. La complexité, ou plutôt la richesse insondable de l’univers né de l’esprit fertile d’Andrzej Sapkowski, est cette fois encore un terreau propice à tous les fantasmes des conteurs que sont les scénaristes de CDProjekt. C’est donc avec plaisir que nous retrouvons, dès les premières minutes de l’aventure, des personnages bien connus des joueurs du premier opus, certains inconnus que nous apprendrons bien vite à connaître, et d’autres enfin, qui offrent aux lecteurs assidus des romans des clins d’oeil qui annoncent d’ores et déjà de jolies « retrouvailles » (pas forcément amicales d’ailleurs) !

Pour ce qui est de la narration, dès le début du jeu, les choix que vous faites ont une influence sur le déroulement des évènements immédiats, mais on nous laisse envisager un impact à long terme qui pourrait changer radicalement le déroulement de vos pérégrination en Téméria. Et ce qui appréciable, c’est que l’on ne vous indique pas en rouge ou bleu si votre réponse va faire de vous un héros ou un salaud! Franchement, où est l’intérêt ?

Le gameplay, lui, a été considérablement remanié, notamment le système de combat. Je me forcerais à un instant de lucidité pour concéder que le nouveau système ne plaira pas à tout le monde, du moins au premier abord. Simplifié, voir simpliste, un bouton pour les coups rapides, un autre pour les coups puissants, un autre encore pour les bombes, la barre d’espace pour l’esquive… Effectivement, les vétérans de The Witcher premier du nom risquent de crier à l’hérésie. Pourtant, force est de constater que le nouveau système fonctionne à merveille, et qu’il reste étrangement assez tactique (et diablement difficile dans les modes de difficulté avancés, du moins au début du jeu), mettant cette fois plus l’accent sur l’esquive en combat, mais surtout (et plus encore que dans le premier opus), sur la préparation au combat. On retrouve ici toute l’essence du sorceleur !

Un mot, pour finir ce tour d’horizon bien loin d’être exhaustif, sur l’aspect technique du jeu. Et bien, force est de constater que c’est beau. Même très beau. Certes, l’animation des personnages est perfectible, surtout au niveau des visages, je suis le premier à le dire. Certes, le jeu n’est pas forcément un modèle de fluidité. Certes, il a déjà planté trois fois ! Mais qu’est-ce que c’est beau! Les effets de lumière sont à tomber par terre, la végétation luxuriante est criante de vérité, et l’ambiance de la taverne est à couper au couteau… on a réellement l’impression d’évoluer dans un nuage de fumée épaisse comme une purée de pois.

Bref, vous l’aurez compris, ce premier contact m’a séduit (et c’est peu dire). Plus que séduit, il m’a une fois de plus embarqué dans le monde de Sapkowski, à tel point que j’ai eu l’impression de me retrouver devant le livre, auquel on aurait donné vie en direct, pour le plus grand plaisir des fans, et des autres!

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