Silent Hill – Welcome to Silent Hill

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11 ans après sa sortie en France, en juillet 1999, me voilà enfin posé devant. Silent Hill me voilà. Tranquille pour le moment, plongé dans le noir, casque sur les oreilles, je m’étire une dernière fois avant de me plonger dans l’horreur la plus totale. Après un court moment de préparation psychologique (depuis Bioshock, je suis obligé), je lance le jeu. Voyons de quoi était capable Konami à cette époque en matière de survival-horror.

MUNI D’UNE RADIO ET D’UN PISTOLET…

Mon nom est Harry Mason. Ma fille, Cheryl, m’a demandé il y a quelques jours d’aller à Silent Hill, une petite ville touristique au nord-est des États-Unis. Nous fîmes une partie du voyage de nuit. Nous n’étions plus très loin de la ville lorsque j’aperçus une femme sur la route. De justesse, je parvins à l’éviter mais ma voiture tomba d’une falaise. Le lendemain matin, je me suis réveillé, seul, sur une route de Silent Hill. Cheryl n’était plus là. J’ai donc décidé de partir à sa recherche.

Cette ville me sembla tout de suite étrange. Un épais brouillard tomba m’empêchant de voir quoi que ce soit et il commença à neiger alors…que ce n’est pas la saison. Une ombre se forma dans la brume. Était ce Cheryl ? J’ai tenté de la rattraper mais elle prit la fuite vers une ruelle. En m’y engageant également, je me suis retrouvé bloquer dans le pire des cauchemars. Je ne sais pas encore combien de temps je tiendrais. Les munitions commencent à se faire rares. Les piles de ma radio finiront bien par lâcher. Si quelqu’un m’entend, aidez moi à retrouver Cheryl et surtout à sortir de cet enfer. Attendez. Je crois avoir entendu quelque chose…

Pauvre Harry ! Le bougre n’avait rien demandé. Et pourtant la Team Silent l’a mis dans une belle situation. Seul, dans la brume, le voilà obligé de survivre pour retrouver sa fille. Silent Hill est une ville dangereuse, remplis de monstres agressifs et avides de chair fraiche. Si vous ne faites pas attention, vous pourriez y rester. Les développeurs ont tout de même été gentils. Ils vous permettent de vous armer d’un pistolet. Certes, il n’y a pas beaucoup de balles…mais on fera avec. Ah oui, j’oubliais! Harry ne sait pas se servir des armes. Ne vous étonnez pas s’il tire les ¾ du temps à côté. On ne peut pas être doué à tout. Et pour vous aider un peu plus, regardez dans votre équipement. Il s’y trouve une radio. À quoi sert elle me demanderez vous ? Pas à écouter une bonne émission, ni de la musique country malheureusement. En revanche, elle sera votre salut. Des grésillements viendront titiller vos oreilles lorsqu’une des créatures difformes de Silent Hill s’approcheront un peu trop de vous. Si vos déplacements vous semblent un peu lourds et mal coordonnées, c’est normal ! Ce ne serait pas très drôle si vous pouviez vous échapper facilement.

Oooh allons, ne commencez pas à râler, cela change tout de même des héros expérimentés qui arrivent à se sortir de n’importe quelle situation désespérée. Et puis, ce n’est pas comme si votre vie et vos munitions diminuaient dangereusement. Ah bon c’est le cas ? Au temps pour moi ! J’oubliais que vous aviez une faible constitution d’humain pathétique. Et que faire en cas de pénurie de munitions ? Mais voyons, tu possèdes une barre en métal, apprends à t’en servir. Bon ça y est, paré ? Très bien nous nous reverrons…peut être !

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AVANÇANT DANS LA BRUME…

Et l’aventure démarre. Ou plutôt le cauchemar, à vous de voir. Quoi qu’il en soit, depuis Bioshock, je n’avais pas été aussi dérangé devant un jeu. Une personne normalement constitué aurait dit l’inverse, mais bon j’aime faire les choses à l’envers. Ici une peur oppressante me nouait l’estomac, me faisait trembler les mains, me coupait totalement du monde. Incroyable immersion, je ne faisais plus attention à ce qu’il se passait autour de moi. Une seule chose importait alors : la survie d’Harry Mason. Franchement qui aurait cru qu’une vision aussi restreinte et un léger conditionnement pourrait mettre dans un état pareil ? Au rythme de vos pas résonnant sur le sol, vous avancez à l’aveuglette dans la brume ou dans l’obscurité la plus totale, en espérant de tout cœur de ne pas tomber sur une de ces créatures répugnantes. Au moindre grésillement, vous vous stoppez, vous regardez autour de vous pour voir si quelque chose bouge. Soudain vous entendez des grognements. Et cela semble se rapprocher de vous. L’angoisse commence à monter chez vous mais également chez Harry dont les battements de cœur sont retranscrits à travers les vibrations régulières de votre manette. Son pouls augmente en même tant que le votre. Au début, cela peut paraître anodin, mais à force d’entendre les mêmes sons, on finit par réagir instinctivement et à se faire peur tout seul.

Quand vous croisez un humain, vous êtes heureux. Vous vous dites que finalement vous n’êtes pas seul à vivre cette terrible épreuve. Vous espérez de tout cœur que cette personne vous suivra mais il n’en est rien. Vous êtes seul. Personne ne viendra vous aider. Vous devez vous sortir de ce mauvais pas par vos propres moyens. D’un autre côté, les gens que vous rencontrez n’ont pas l’air tous très sains. Aux premiers abords, ils vous semblent normaux. Mais Silent Hill n’est pas un endroit normal. Alors même si vous comptiez sur leur aide, vous vous sentez un peu mal à l’aise en leur présence. En fait, Silent Hill est un jeu mettant mal à l’aise. Et ce sentiment est peut être à son paroxysme quand les angles de caméra super anxiogènes interviennent. Ils expriment alors cette folie que vous ressentez. Oui, ce jeu vous rendra fou.

JE RECHERCHE CHERYL, MA FILLE !

Comme vous l’aurez compris, le jeu fonctionne en partie sur son ambiance étrange, oppressante et légèrement glauque. Ainsi, Silent Hill est composé de peu de musiques. La plupart du temps, ce sont des bruitages qui créeront l’ambiance générale : les bruits de vos pas sur le sol ou résonnant sur des surfaces métalliques, de votre respiration, des monstres, etc. Concernant le son, je note un seul et réel défaut: le doublage anglais, qui est juste atroce car trop mou. Bon c’est sur qu’il y a 11 ans, on n’accordait pas autant d’importance aux doublages dans les jeux vidéos qu’aujourd’hui. Mais voilà, il s’agit d’une des choses qui m’auront fait presque rire tellement je trouve ça pitoyable.

Silent Hill vous fera vivre une aventure fantastique incroyable au delà du réel où se croire en s’entremêle exorcisme, secte mystérieuse et trafic de drogues. Le jeu propose apparemment cinq fins différentes, quelque chose qui est familier à la licence Silent Hill si je ne me trompe pas. Je n’en ai fait qu’une seule, je n’ai pas eu le courage de me replonger une fois de plus dans ce cauchemar…

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Silent Hill fut une très bonne expérience vidéo-ludique dans ma session de jeu d’horreur. Il m’aura vraiment dérangé avec son ambiance oppressante, et m’aura donné l’impression de devenir fou au bout d’une session de plus d’1h30. Relativement court mais tellement riche en émotions, il mérite vraiment d’être découvert par tous. Après et seulement parce que ça ne regarde que moi, je n’ai pas trouvé le scénario excellent, surtout sur la fin en fait….Mais bon cela n’enlève en rien la beauté et la grandeur de ce jeu culte.

kw

 

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