Dungeon Defenders – Donjon defenseurs

Dungeon_Defenders

Crève, crève, crèèèève enflure d’Orc ! Ouf, je ne m’entendais plus parler. Une notion essentielle quand on est seul : communier avec ses idées, voilà tout ce qui importe lorsque l’on se retrouve seul face à des hordes d’ennemis virtuels. Ça et un brin de stratégie pour arriver à ses fins. Dans tous les cas, mieux vaut avoir la tête bien faite pour apprécier un dialogue continu avec soi-même. La tâche est évidemment plus aisée pour les schizophrènes, mais d’aucuns diraient que l’art de la conversation se pratique bien mieux en compagnie. Il se trouve d’ailleurs que d’aucun à bien raison, puisque les plus grands stratèges de notre histoire vous le diront : pour gagner au Risk, mieux vaut faire des alliances. Si Orc must Die ! vous propose donc de protéger vos terres des envahisseurs en votre seule (et agréable, n’en doutons point) compagnie, avec Dungeon Defenders c’est plutôt aux côtés d’autres individus dotés d’un télé-encéphale hautement développé et d’un pouce préhenseur que vous combattrez.

TOUR D’HORIZON

Chez GameurZ on le sait, vous aimez bien les histoires. Asseyez-vous donc tandis que nous vous contons la genèse des Tower Defense. Tout commença en l’an de grâce 1990 avec le jeu Rampart qui… Bon ok on déconne; revenons en 2010 à Gainesville en Floride où les petits gars de chez Trendy Entertainment planchaient sur ce qui allait devenir Dungeon Defenders. La première création du jeune studio date du 4 février 2010 : dans Dungeon Defense (quel titre obscur) on retrouve déjà de nombreux éléments qui feront le sel du jeu qui nous intéresse aujourd’hui. Open source, le titre avait son lot de bugues mais connu un succès d’estime qui lui permis d’évoluer pour sortir fin 2010 sur iOS et Android. Dungeon Defenders : First Wave fut l’un des premiers jeux pour smartphone développé sur l’Unreal Engine 3. Il s’est même payé le luxe de nous permettre de jouer en multijoueur cross-plateformes. Un an plus tard, le voilà qui débarque sur PC, XBLA, PSN, puis dans la foulée de nouveau sur smartphone dans une version Second Wave bénéficiant des nouvelles corrections. Tout, tout, tout, vous savez tout sur le zi… Trendy.

LES DEUX TOURS

Bon, on vous fera grâce de l’histoire, qui tient sur un demi timbre poste coupé dans le sens de l’épaisseur. On ne vous parlera pas non plus de la localisation française catastrophique (pour votre santé mentale, il est vivement conseillé de garder le jeu en anglais : “Utilisez uniquement en ligne héros TrendyNet pour jouer en ligne animée !” A méditer…) Oui, l’interface est loin d’être un exemple. Maintenant que les plus grosses tares du jeu sont exposées au grand jour, parlons du solo. Voilà. Maintenant, parlons du multi ! Si le jeu reste jouable en solitaire, il prend en effet tout son sens en coopération, jusqu’à 4 sur l’immense majorité des maps, en compagnie de vos amis d’un jour ou de toujours. Il faudra apprendre à travailler de concert pour repousser les hordes de peaux-vertes, bleues ou rouge (parfois un millier d’ennemis sur une vague) qui n’ont qu’une idée en tête (faut pas trop leur en demander non plus) : aller de leur zone de spawn à votre cristal en passant par le chemin le plus court pour le réduire en miette. Et au passage vous en coller une ou deux pour se défouler.

C’est donc aux commandes de l’une des quatre classes disponibles de base que vous préparerez votre défense impénétrable (ou pas), chacune étant disponible en version mâle ou pute femelle disposant des mêmes tours mais pas des mêmes compétences d’action.

L’Ecuyer, tout d’abord, taille ses opposants en rondelles, et pose à l’occasion quelques défenses d’aspect médiéval pour estropier, mutiler et démembrer la piétaille : arbalètes, barricades hérissées de pointes d’acier et autres canons sont ses armes de prédilection. Véritable tank, il préfère foncer au corps à corps (en tout cas quand c’est Tétris qui joue) plutôt que de se retrancher près des tours de ses compagnons.

Vient ensuite l’Apprenti, antithèse de l’Ecuyer, qui ne peut se battre qu’à distance et préfère déchaîner la puissance de ses tours de boule de feu ou de trait de foudre sur les ennemis de la nation.

La Chasseresse, elle, se la joue fourbe et vicieuse, en posant des pièges divers et variés qui empoisonnent, brûlent ou explosent à la face de ceux qui les déclenchent. Et les survivants, elle s’en occupe à l’arbalète ou au minigun.

Le Moine, enfin, fait profiter ses alliés de ses pouvoirs mystiques, et sème sur le champ de batailles des auras aux effets multiples, allant du contrôle des foules au soin des alliés. Et un coup de bâton bien placé, ça n’a jamais fait de mal à personne. Ah ? On me dit que si, en fait. Oh ! Et ai-je oublié de préciser que ces combattants sanguinaires ne sont que des gosses ?

VOUS NE PASSEREZ PAS !

Vous l’aurez compris, il va falloir composer avec les différentes tours et compétences de chacune de classes de personnage, sachant en plus que la dimension RPG vous propose de personnaliser votre avatar au fil des niveaux, en améliorant soit ses caractéristiques personnelles, soit celles de ses tours ou pièges. Le choix changeant radicalement la manière d’aborder les confrontations, réfléchissez bien avant de dépenser vos points de compétence ! La récolte et l’amélioration d’équipement représente également une bonne partie de l’expérience de jeu. A la manière d’un hack’n slash, vous passerez une part conséquente de votre temps à examiner à la loupe les monceaux d’items abandonnés par vos ennemis, et une part plus conséquente encore à vous demander quelle stat améliorer sur votre dernière acquisition. Et si vous vous sentez un peu en manque de puissance, achetez donc un familier pour vous épauler pendant vos combats enragés !

Et Dieu le sait (non pas toi K.W), de la puissance, vous en aurez besoin pour venir à bout des 12 niveaux de la campagne (plus 1 bonus), généreusement complétée par 24 challenges. Ces derniers vous en feront voir de toutes les couleurs, en proposant à chaque fois un mode de jeu un peu différent : Tower Defense inversé, cristal mobile et j’en passe. Les plaisirs sont variés, et vous aurez de quoi vous occuper pour atteindre le niveau max, actuellement fixé à 74, d’autant que la première extension du jeu, Quest for the Lost Eternia Shards vient rallonger la durée de vie du soft pour quelques z’euros. Le jeu rassemblant une petite communauté de fans plutôt active, il bénéficie également de mises à jour événementielles (à l’heure où nous écrivons ces lignes, celle de Noël est toujours en place), de clins d’oeil cachés et autres Easter Eggs. Et oui, rien que pour vos beaux yeux !

En parlant de beau, le titre bénéficie d’un univers graphique bigarré et chatoyant qui rompt avec les habituelles chartes d’heroic-fantasy en dégradé de marron et de vert. Pour autant la direction artistique reste assez entendue, mais on prend plaisir à parcourir les différents décors.

Dungeon Defenders est un jeu défoulant, parfois exigeant, souvent bordélique, facile à aborder, et idéal pour une partie entre amis (si vous n’en avez pas vous pourrez toujours en dégotter d’occasion sur la toile). S’il n’est pas exempt de défauts, le soft de Trendy compense largement en proposant une expérience de jeu complète et surtout une version revue et corrigée des très à la mode Tower Defense. Prenant tout son sens en multijoueur, et offrant une dimension RPG plus qu’appréciable, DD est de fait bien plus addictif qu’un Orcs Must Die ! Joueurs de tous horizons, amateurs de viscères, campeurs ou encore subtils stratèges, offrez-vous ce jeu et des dizaines d’heures de fun s’offriront à vous !

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Par : et



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