Monkey_Island2

 Attention cette critique contient des spoilers sur le premier épisode de Monkey Island.  

 

OH, 508 BOTTLES OF BEER ON THE WALL

L’autre soir alors qu’on trinquait violemment pour la 15ème fois nos verres de rhum, nous avons repéré un drôle de gaillard. Seul, debout dans un coin ombragé de la pièce, le bougre était déguisé en Jack Sparrow. L’alcool aidant, et tandis que nous démarrions une joute d’insultes avec le pirate, il fut clairement établi qu’il était temps d’appareiller pour de nouvelles aventures (point’n click, cela va sans dire). A nous la vie de pirates, et en ‘achdé s’il vous plait !

 

508 BOTTLES OF BEER… 

Monkey Island 2 : LeChuck’s revenge nous voilà ; depuis ma dernière expédition sur l’île de Mêlée ce satané pirate en a eu pour son compte, mais les gens sont las de mon récit héroïque… Cornemouille, ce talentueux PIRATE de Guybrush Threepwood, oui, J’AI quand même réduit en poussière le plus grand forban de tout les temps : LeChuck. Ils me prennent pour un rigolo ? Le trésor de Big Whoop est une vraie légende, et il sera mien !

En attendant, il faut que je trouve un moyen pour quitter le lieu actuel où je me trouve, Scabb Island. Mais on dirait que le blocus imposé par Largo Lagrande risque de me ralentir dans ma quête. Pour ce faire j’ai à ma disposition de nombreux objets tous plus étranges, stupides, voire même complètement invraisemblables, savamment disposé dans les décors par l’équipe de LucasArts. Tout cela en 1991, date à laquelle j’ai pour la première fois mené cette chasse au trésor. Vingt ans plus tard, une retouche graphique vient raffraichir le tout (à savoir des décors fait sur papier et numérisé en 256 couleurs), et un splendide doublage en anglais donne encore plus de vie à cet univers completement loufoque (les textes sont, eux, dans la langue de Molière). Ce qui est aussi agréable qu’une bonne choppe de Grog, c’est la possibilité de repasser aux graphismes originaux sur simple pression d’une touche. Ce petit lifting me va à ravir, d’autant plus que mon aspect est moins cartoon que pour mon précédent remake.

Alors donc : qui sait, peut-être même qu’avec la bonne combinaison d’objets je pourrais libérer cet aligator et réussir à rentrer dans l’hôtel ! Ron Gilbert, concepteur de génie derrière mon jeu, garde en effet le sens logique biscornu de l’épisode précédent et y ajoute un humour encore plus poignant. Ce qui me rappelle qu’un vieux sage m’a un jour dit «Qu’est-ce que vous me voulez ? Sortez de ma falaise et laissez-moi tranquille ! » . Son nom ? Herman Tooth… quelque chose. Bref, mon histoire n’est pas cousue de fil blanc, et elle saura vous surprendre de nombreuses heures durant.

« La joie de pouvoir repasser en version originale ! »

YOU TAKE ONE DOWN, PASS IT ARROUND… 

Merci bien monsieur Threepwood, il est maintenant temps que nous reprenions les rênes de cette critique avant qu’elle parte dans tous les sens ! Si Monkey Island 2 est un jeu toujours aussi mémorable deux décennies après sa création, c’est aussi grâce à la conception même de son histoire. Bourrée de références, d’anachronismes (volontaires) et de mise en abymes, Indiana Jones, Star Wars, Disney ou encore l’attraction Pirates des caraïbes ne sont que quelques-unes des œuvres que vous aurez le plaisir de reconnaitre si vous êtes un fin connaisseur de l’univers LucasArts.

Un autre aspect contribue indéniablement aux charmes du jeu : sa galerie de personnages tous plus absurdes et extravagants les uns que les autres. Du vendeur de tapis cercueils hyperactif (que les joueurs du premier épisode reconnaitront bien sûr) à l’organisateur de concours de crachat loquace et peu ragoutant, en passant par le très rasta capitaine Dread, chaque personnalité fait mouche et prête à rire. Des personnages haut en couleurs tous dotés de troubles comportementaux qui ne dénotent donc pas dans le monde bariolé de Monkey Island.

 

 » Les persos que vous rencontrerez sont tous plus fous les uns que les autres ! « 

507 BOTTLES OF BEER… (and so on)

L’univers est donc riche et bourré d’humour comme nous l’avons vu. Ce petit monde de pirate ne manque en effet pas de dialogues sans queue ni tête ou d’annotations  décalées. Pour ainsi dire, si vous êtes un joueur curieux, vous prendrez un malin plaisir à épier les conversations mondaines lors de la fête du gouverneur, choisir les phrases les plus incongrus lors de vos conversations, ou encore lire de bien drôles inscriptions sur chacunes des trois îles à visiter au cours de l’aventure.

Avis à tous ceux qui n’ont pas peur des histoires de fantômes : Monkey Island 2 : LeChuck’s revenge est fait pour vous, sacrebleu !

« Guybrush est dans une situation peu banale ! » 

 

Bonus Stage

Le thème de Monkey Island est toujours aussi bon !


signature_tetris

(avec des morceaux de K.W dedans)

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