Red Dead Redemption

Il y a maintenant quelques semaines, je terminais les magnifiques extensions de GTA IV. Et je prévoyais d’or et déjà d’attaquer le prochain bébé de Rockstar. Pourtant je n’avais pas regardé un seul trailer, je n’avais regardé aucune vidéo concernant le jeu…j’y suis allé au feeling, surtout après lu le test de Rahan sur GameBlog. Parce Rockstar, c’est des grands. Parce que Rockstar c’est des jeux de qualité. Parce que Rockstar ne prend pas les joueurs pour des vaches à lait. Avec Rockstar, il y a peu de chance que l’on soit déçu à l’arrivée…Et ce fut le cas avec Red Dead Redemption. Et le jour de sa sortie européenne, je suis donc allé chercher ce jeu. Après une rapide installation, la magie a commencé à opérer….

IL ETAIT UNE FOIS DANS L’OUEST
En Amérique, en 1911, l’Ouest sauvage touche à sa fin. L’histoire raconte le destin de John Marston, ancien hors la loi notoire de la bande de Dutch Van der Linde. Lorsque des agents fédéraux menacent de s’en prendre à sa famille, notre valeureux cow boy, se voit contraint de reprendre les armes pour traquer ses anciens frères d’armes. À son arrivée à New Austin, il se rend à Fort Mercer, où réside Bill Williamson, un de ses ex complices. Mais les choses tournent mal et John Marston est laissé pour mort devant ce fort. Il sera sauvé par une fermière du nom de Bonnie MacFarlane. Et ainsi commencera la grande épopée de cet hors la loi repenti.

Contrairement à un GTA, le personnage de John Marston est beaucoup plus travaillé sur le plan psychologique (il ne s’agit là que de mon avis personnelle). On se retrouve avec un protagoniste beaucoup plus profond, beaucoup plus complexe également. Certaines de ses pensées sont en avance sur son époque tandis que d’autres renient l’avancée technologique qui s’opère alors aux États-Unis. Pour sauver sa femme et son fils, il fera des choix qui ne correspondront pas forcément à son éthique et semblera souffrir dans ses propos des actes qu’il aura commis.

Comme à son habitude, Rockstar aime parler de sujets plus sérieux, plus matures dirons nous. Car si ce jeu est classé 18+ selon la norme PEGI, ce n’est pas que pour ses effusions de sang ou pour la violence atypique de cette époque. Non, Rockstar joue avec les évènements historiques et fait par exemple une cinglante critique de la révolution industrielle (principalement de la seconde) avec la création de villes modernes, les chemins de fer, l’avancée de la médecine, etc…Le joueur aura l’occasion au cours de son périple de voir la montée de la révolution mexicaine. Mais les développeurs de San Diego ne s’arrêtent pas là. Ils parlent également de la place de la religion et de la femme dans la société. Des sujets qui aujourd’hui encore ne sont pas forcément totalement clos et qui créent malheureusement encore de nombreuses polémiques.

LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS
Autre chose étonnante lorsqu’on lance le jeu pour la première fois….les graphismes tout simplement hallucinants. Il s’agit pourtant du même moteur graphique que pour GTA IV…mais on voit qu’il a été légèrement amélioré. Toujours en comparant Red Dead Redemption à leur précédent jeu, l’accent a clairement été mis sur les détails. Du coup tout semble beaucoup mieux modélisé, beaucoup plus vivant. Un exemple tout simple….les muscles des chevaux. Dis comme ça, ça n’a l’air de rien, mais attention car juste ce léger détail donne une dimension tout à fait différente lorsque l’on galope dans la pampa.

La pampa d’ailleurs…ces grandes étendues arides que l’on traverse durant tout le jeu…Mais quel bonheur. Il y a un effet de profondeur incroyable qui nous permet de voir à l’horizon des décors tout simplement somptueux. De plus les décors sont variées. Ainsi, notre cow boy galopera à travers des déserts arides, de grandes plaines, des marécages, des forêts et des monts enneigés. La faune et la flore sont également très diversifiées ce qui permet de rajouter une petite touche de réalisme inexistante dans un GTA.

Ainsi c’est un réel plaisir que de traverser la carte que nous propose Rockstar. Bien que beaucoup plus vide que Liberty City (GTA IV), l’expérience ressentie est étonnamment plus riche. Cela provient également des nombreuses animations et évènements aléatoires que l’on rencontrera durant notre aventure. Contrairement à un GTA (hé oui encore lui) où l’on est sans cesse re-diriger vers l’histoire principale, ici dans Red Dead Redemption c’est l’effet inverse. John Marston rencontre effectivement de nombreux hommes, femmes, vieillards, fermiers, bandits sur sa route qui la plupart du temps interagissent avec ce dernier, le déviant alors de sa quête. Tous ces petits éléments contribuent à rendre le monde de Red Dead Redemption plus crédible et plus vivant.

ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS
Mais le dernier bébé de Rockstar c’est également des gun-fights dignes des grands westerns holywoodiens et/ou spaghettis. John Marston a certain don pour le maniement des armes et a la gâchette un peu facile. Ses compétences vous seront donc utile la plupart du temps afin d’accomplir vos objectifs et remplir vos poches de nombreux dollars. Comme pour un GTA, le nom de votre « employeur » est indiqué sur la carte. Vous n’aurez qu’à l’atteindre pour déclencher une cinématique et la mission en question. À chaque fin de mission, vous pourrez gagner (ou pas) une petite récompense.

Mais revenons en à ces gun-fights. La vie peut être courte pour un cow boy se retrouvant dans une situation peu recommandable. Ainsi le système de couverture que propose Rockstar se révèle très utile et rendent ces fusillades d’autant plus jouissives. Car si vous pouvez le faire, vos ennemis aussi et ils ne s’en priveront pas. Un bouton de la manette vous sert donc à vous mettre à couvert pour récupérer un peu de santé et éviter de nombreux tracas. À force de tirer à tout va et d’esquiver une mort certaine, John Marston a développé une compétence spéciale appelée le Sang froid (et utilisant la technologie dite du Dead Eye). Celle ci permet de ralentir le temps durant un court instant et de devenir une sorte de super cow boy, enchaînant/désarmant/exterminant tous ses adversaire. Un Lucky Luke à la sauce Rockstar quoi !

Attention tout de même à ne pas avoir la gâchette trop facile et de vous mettre à dézinguer citoyens/bandits/animaux à tour de bras. Car la plupart de vos actions auront une conséquence directe sur votre Honneur et votre Réputation. Le jeu récompense d’ailleurs davantage les bonnes actions aux mauvaises, contrairement une fois de plus à GTA. Ainsi vous pourrez être un héros, et sauver la veuve et l’orphelin ou au contraire le pire hors-la-loi de cette contrée. Plus vous avancerez dans le jeu et plus vous deviendrez célèbres grâce à vos actes héroïques ou néfastes. En étant gentil, vous deviendrez une cible pour les bandits, en étant mauvais, c’est les représentants de la loi et les chasseurs de primes qui voudront votre tête. Le bon et le mauvais côté apportera à chaque fois son lot d’avantages et d’inconvénients.

LA CHEVAUCHEE FANTASTIQUE
Mais ce qui rend Red Dead Redemption aussi unique, c’est qu’il y a toujours quelque chose à faire. John Marston peut devenir la légende de l’ouest grâce à vos bons soins. Il s’agit de nombreux défis classés en différentes catégories: chasseur / tireur / chasseur de trésor / botaniste. Remplir un défi vous rapporte un peu de réputation et vous rapproche du titre ultime que tout cow boy convoite. Mais il y a également tous les évènements aléatoires que vous rencontrez ou les évènements indiqués sur la carte qui permettent de rallonger la durée de vie du jeu. En plus de votre quête principale, plusieurs quêtes annexes vous seront proposés sous forme de servies par des étrangers.

Plein de moyens seront à votre disposition pour vous remplir les poches. Jeux dans les saloons, chasseurs de primes, veille de nuit, dressage de chevaux, attaque de train et de diligence, etc…Des tenus sont également à débloquer au fil de l’aventure en remplissant certaines conditions au préalable. Vous l’aurez compris, Rockstar a tout fait pour nous donner l’impression que ce monde est vivant et incroyablement riche….et le pire, c’est qu’ils ont réussi leur pari.

Et enfin le mode multijoueur, un mode qui je dois l’avouer est super sympa. Pour y avoir jouer juste avec Ecchi durant toute une soirée et de s’enchaîner les repaires de bandits les uns à la suite des autres, j’ai pris un pied monstrueux. Et encore j’attends l’arrivée prochaine de Tétris et de Katsuo afin de former notre groupe de cabaleros. En mode multi, vous pourrez joueur jusqu’à 16 joueurs par serveur (ce qui est plutôt pas raisonnable) et faire si vous le désirez ou non les petites missions proposées ou tout simplement vous bourriner et vous éclater entre vous.

Red Dead Redemption est sans aucun doute un chef d’œuvre, le meilleur Rockstar à mes yeux à ce jour, leur jeu le plus abouti, le plus nerveux, le plus jouissif. Rockstar arrive à nous surprendre une fois de plus avec ce coup de maître. Que ce soit pour faire l’histoire, ou juste pour se défouler, ce jeu apporte un vent de fraîcheur incroyable dans l’univers des jeux à monde ouvert. Une fois de plus, Rockstar prouve leur suprématie en matière de jeu en nous offrant un produit d’une excellente qualité, que ce soit aussi bien au niveau narratif, graphique ou sonore. Ce titre restera sûrement gravé dans les lettres de noblesse du jeu vidéo. Et malgré les nombreux bugs que peut avoir ce jeu (personnellement, j’en ai eu très peu), le plaisir de jouer reste juste intense.

KW

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