Quand on parle désormais d’hyperespace ou de combat interstellaire, la première chose qui me vient en tête n’est pas Star Wars (ce truc has been… sorry Serial) mais bel et bien de Mass Effect. A mes yeux, il s’agit certainement de la plus grande saga de space opéra qui a pu voir le jour en l’année de grâce 2007. Pour ceux qui ne sauraient toujours pas de quoi il s’agit (mais si c’est le cas, ces gens doivent habiter au fin fond des systèmes Terminus), Mass Effect est un action RPG développé par Bioware et édité chez EA (t’sais l’truc avec Origin). Le premier m’avait impressionné par son scénario, ses personnages charismatiques et la richesse de son univers. Il avait certes quelques défauts mais je l’aimais comme ça. Ce sentiment s’est d’autant renforcé lorsque Mass Effect 2 a déboulé sur mon paycay de combat et que je me suis pris une énorme claque. Ce deuxième épisode était à mon sens plus abouti que son prédécesseur. Bioware avait réussi son coup en osant changer la formule et proposer ainsi beaucoup plus d’action. Alors vous vous doutiez bien que le Mass Effect 3 ne s’est pas laissé désirer très longtemps et que j’ai pu le retourner dans presque tous les sens afin d’essayer de vous apporter mes quelques impressions sur ce grand jeu. Mais bon, fini le blabla inutile, il est temps d’aller casser du Reaper !
[IDA : Si vous n’avez jamais joué à un seul des trois épisodes, fuyez le plus loin possible et ne revenez jamais ! Si vous n’avez pas encore joué à ce troisième opus, restez car rien d’important ne sera révélé lors de cette critique.]
J’VAIS T’MOISONNER TA PLANETE !
[IDA : Si vous ne voulez rien savoir sur l’histoire, sautez directement au second paragraphe de cette première partie. Merci de votre compréhension !]
Quelques temps après les formidables aventures de Shepard dans Mass Effect 2, le voici de retour sur Terre, destitué de ses fonctions de commandant. Il reste cependant un atout de taille pour l’Alliance car il est le seul à avoir survécu aux moissonneurs (Reapers en VO) à ce jour. Il possède aussi de nombreuses informations sur une future invasion de la Terre par ces êtres un peu extrêmes sur les bords. Mais évidemment, personne n’écoute jamais Shepard et l’Alliance ne s’est bien sur pas préparé à cette éventualité. Bien entendu, il fallait donc que la jolie planète bleue de notre système solaire se fasse envahir à ce moment là. Après quelques péripéties facétieuses, Shepard réussit tant bien que mal à s’extirper de ce pétrin (sinon ça n’aurait pas été drôle) avec l’aide de son ami de toujours: Anderson. Il décide de partir à la rencontre des différents peuples de la galaxie, après avoir embarqué à bord du SSV Normandy, le meilleur vaisseau de tous les temps, afin de trouver l’aide nécessaire pour dégager les moissonneurs de notre belle planète (et si possible de la galaxie).
Voilà, je suis fier de mon synopsis et je ne parlerai pas plus de l’histoire par peur de révéler non intentionnellement des choses qui pourraient nuire à votre expérience de jeu. En plus dans Mass Effect, il y a généralement plein d’histoires dans l’histoire et celles que je préfère sont sans aucune contestation celles racontées ou échangées avec vos compagnons. Car dans ce jeu, vous en passerez du temps à aller les voir pour savoir si tout va bien, taper la discute (susu gros) et pourquoi pas faire évoluer votre relation en quelque chose de plus intime. Les personnages étant toujours très charismatiques et ayant un passé souvent riche en évènements, on prend un malin plaisir à les écouter, à apprendre à les connaître et puis on s’attache (celui qui se met à chanter du Christophe Maé est banni à vie de ce blog) finalement à chacun d’eux. Un sentiment renforcé par rapport aux épisodes précédents puisque désormais en entrant dans une salle du votre vaiseau, on peut assister à des dialogues entre différents compagnons (voire même des membres lambdas de l’équipage). Le mieux, c’est qu’ils ne sont plus cloisonnés dans leur lieu respectif et cela donne un peu plus de vie dans le Normandy.
Plus tard, je serai pilote du Normandy !
VOUS RÊVEZ DE SAUVER LA GALAXIE ? LE SSV NORMANDY RECRUTE !
Le passage de Mass Effect à ME2 avait fait polémique car Bioware avait renforcé le côté action dans le jeu. Une fois de plus, l’action a été poussée à son maximum dans cet épisode mais cela peut s’expliquer facilement puisque la guerre règne dans la galaxie. On y voit tout de même une grosse influence venue tout droit de Gears of War (le balai dans le cul en plus). Ça fonctionne plutôt bien et contrairement à ce dernier, le joueur contrôle quasiment entièrement ses compagnons du commando. Il peut décider à tout moment les actions qu’ils doivent faire : utiliser tel pouvoir sur tel ennemi, changer d’arme, etc. Les combats deviennent alors plus stratégiques car l’évolution des personnages sera pensée en fonction de votre manière de jouer. Il faudra également penser à bien doser votre équipement car plus vous porterez d’armes, moins vos pouvoirs se rechargeront rapidement et inversement. Le cutter magique (ou OmniBlade dans le jargon de ME) fait son apparition et permet ainsi à Shepard d’être plus agressif que jamais en se battant comme un krogan enragé au corps à corps. Ces animations sont sympathiques et donne à Shepard (surtout en femme) une classe d’enfer.
Le système de choix dans les dialogues est toujours présent dans le jeu même si j’ai trouvé qu’il était encore plus manichéen qu’avant. Désormais seuls deux choix s’offrent à vous, un généralement conciliant, l’autre pragmatique et une phrase permettant souvent d’éclaircir un peu plus la situation pour mieux faire son choix. Les actions contextuelles sont également toujours là et permettent comme dans ME2 d’ajouter plus de dynamisme aux dialogues. Là où tout cela devient intéressant, c’est que les choix faits depuis le premier ME ont enfin une incidence, une conséquence sur le scénario. Certaines choses oubliées par le joueur reviendront même faire surface vous permettant alors de vous remémorer (dans votre tête seulement) vos actions passées. Le fait de pouvoir importer ses sauvegardes prend alors tout son sens et crée une continuité dans l’histoire, unique pour chaque joueur.
[IDA : Certains rencontrent en revanche des problèmes d’importations de personnages dans ME3. Pour ma part, il n’arrivait pas à importer les bonnes coupes de cheveux. Rien de grave, mais j’imagine ceux dont l’histoire n’arrive pas à être importée…]
Cette année, je n’irai pas passer mes vacances sur la Terre !
AU FIN FOND DE LA GALAXIE, CA BASTONNE SEVERE !
Aujourd’hui un jeu ne sort rarement sans multi. Jusque là, ME avait résisté à cette tentation. Mais avec ME3, Bioware a sombré dans le côté obscur du multi. Seulement, là où le multi aurait pu être un truc bien chiant, sans aucun rapport avec l’histoire, les développeurs ont été relativement intelligents. Le multi a en effet une influence directe sur le jeu solo (mais je ne vous dirai pas de quelle manière). Il aurait été un peu bête de passer à côté du coup.
Là aussi, on peut ressentir une inspiration de Gears of War puisqu’il s’agit d’un mode Horde quasi copié/collé (mais toujours avec ce foutu balai dans le cul). Mais il reste plaisant puisqu’habituellement je n’arrive pas à accrocher à un multi. Ici c’est peut être aussi la volonté de débloquer les Turiens, les Asaris ou encore les Quariens qui me donne envie de m’accrocher un peu plus. Ou alors juste parce que c’est fun !
Choisis ta race / Choisis ta classe
Mass Effect 3 m’a presque autant plus que le second épisode de cette saga. Ce n’est pas rien et je suis (j’étais ?) un des seuls à n’avoir pas râlé sur la fin qui aura fait couler tant d’encre sur les forums. Je la trouvais même satisfaisante et en accord avec tout ce qu’il s’était passé depuis le début. Il y avait évidemment des zones d’ombre que la merveilleuse Ashlotte a éclairé tout d’abord lors d’une discussion puis grâce à ce post de blog. [IDA : Attention MEGA SPOIL !] Mais si vous n’avez pas encore lancé un seul ME de votre vie, je ne peux que vous conseiller à vous lancer tout de suite après la lecture de ces quelques impressions et à vous propulser loin dans les étoiles à la découverte de cet univers grandiose, riche et merveilleux. Keelah Se’lai !