ScribblenautsUnlimited

Pourtant le concept était prometteur : « Une sorte de page blanche sur laquelle tout ce que j’écris prend vie. » Un peu comme dans la pub pour les cahiers Oxford ! Bon, c’est vrai, j’exagère. Je n’avais pas vraiment de si hautes attentes concernant Scribblenauts Unlimited. Développé par 5th Cell, le troisième puzzle game de cette licence initiée sur DS est sorti en février dernier sur PC (ainsi que WiiU et 3DS). Son concept et son design au premier abord fun et sympathique avaient piqué mon intérêt, mais malheureusement le jeu m’a déçue dans l’ensemble en se révélant répétitif et vraiment trop simple.

CHAPITRE UNIQUE

L’histoire tient en quelques lignes : Maxwell, notre héros, doit sauver sa sœur Lily d’un sortilège qui la transforme en pierre en réalisant de bonnes actions. Ces dernières lui permettent de gagner des « Starites » qui ralentissent le mauvais sort, et finiront par le rompre. Bon, je ne m’attendais pas à quelque chose de plus poussé mais… quand même !

Passons au cœur du jeu donc : pour faire de bonnes actions, il suffit de s’adresser aux personnages que vous croiserez sur votre route, et de résoudre leurs problèmes. Pour ce faire vous devrez créer différentes choses en les « écrivant dans le carnet magique de Maxwell. Il est également possible d’ajouter des adjectifs à tous les objets, personnages et bestioles cliquables rencontrés dans les niveaux. Personnellement j’ai lancé le jeu en anglais, parce que ça me semblais plus facile d’écrire « toothless » que « édenté » ou « sans dents », les suffixes étant très pratiques ici. Un exemple concret de ce que l’on peut inventer : Garrett qui passait par là m’a demandé de dessiner un poulpe bleu à lunettes.  Sur le moment je ne sais pas ce qui m’a le plus surprise : que ça ait fonctionné, la demande en elle-même ou que je sache comment se dit « poulpe » en anglais… (Cherchez bien, ça va vous surprendre du genre « ho ! Mais moi aussi je sais en fait !)

Si vous trouvez la solution – souvent hyper simple – aux problèmes des PNJ, vous gagnez un fragment de Starite. L’étoile une fois complète permet à Maxwell d’aller aider sa sœur.

Maxwell et sa soeur Lily

Maxwell et sa soeur Lily

DESSINE MOI UN MOUTON-CYBORG-EXPLOSIF

De nouveaux niveaux se débloquent au bout d’un certain nombre d’étoiles, et des univers assez variés s’offrent au joueur : du Jurassique au fin fond du Bayou, en passant par une ville futuriste, les décors changent mais malheureusement les énigmes se ressemblent, et ne se corsent pas ! Par exemple dans un niveau qui plonge le joueur dans un univers carcéral adulte et choquant à la Prison Break (ha ha ha), Maxwell doit attribuer le compagnon de cellule adéquat à chaque détenu. L’un d’eux était un gamer, et mon premier réflexe a été de lui dessiner Mario. Mais non ! Les marques déposées ne passent pas (les grossièretés non plus d’ailleurs). J’ai donc dessiné un plombier, et le tour était joué ! Alors certes, c’est amusant les premières fois et les possibilités sont nombreuses, mais au bout de la dixième énigme du genre, on s’ennuie très vite.

Et maintenant que j’y pense, beaucoup des défis de ce niveau « prison » consistaient à aider les détenus à s’échapper. Bizarres comme bonnes actions…

Interdit la vulgarité, l’obscénité et les personnages célèbres? Scribblenauts Unlimited n'est pas un jeu pour K.W.

Interdit la vulgarité, l’obscénité et les personnages célèbres? Scribblenauts Unlimited n’est pas un jeu pour K.W. *

DE CHARYBDE EN GLOUBI-BOULGA

En tout, trois animations différentes ponctuent la progression de l’histoire : Lily se recouvre petit à petit de pierre, Maxwell récupère une étoile, Lily est partiellement libérée du sortilège. Le design cartoon, voire « dessin du p’tit frère » pique vite les yeux finalement, et parfois on a du mal à reconnaître certain objets. Autre exemple offert par Garrett, un navet à ressort. Bon, cette fois ça n’a pas vraiment fonctionné, et en plus le navet seul avait une drôle de tête. Quelle imagination ce Garrett.

En entreprenant de terminer chaque défi de chaque niveau au fur et à mesure, (et parce que je n’étais pas si pressée que ça de découvrir les autres univers) j’ai très vite dépassé le nombre requis de Starites, et de loin. Du coup j’avais plus de cinq niveaux débloqués d’avance, et un sentiment de lassitude qui grandissait, qui grandissait…

C'est pourtant pas difficile de dessiner un navet à ressort bon sang !

C’est pourtant pas difficile de dessiner un navet à ressort bon sang !

Scribblenauts Unlimited propose un concept fun pendant la première heure de jeu, mais une fois qu’on a visité cinq stages, on se rend vite compte des limites du titre. Tous les niveaux se ressemblent, et il est impossible d’échouer devant la facilité déconcertante des « défis ». Je dois d’ailleurs avouer que je ne suis pas allée jusqu’au bout du jeu. Même si je me suis bien amusée à créer tout et n’importe quoi, l’ennui a rapidement dépassé les qualités du titre. Scribblenauts Unlimited s’est finalement révélé très « limited ».

NB : Si toutefois vous désirez tenter l’expérience, le jeu est à moins 75% ici.

* Dessins de K.W agencés par moi

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