L.A. Noire – Au nom de la loi

LA_Noire

Il fait froid en ce moment. Tenez, prenez un chocolat chaud et rapprochez vous du feu de cheminée, Père Krystal va vous raconter une petite histoire. Vous êtes bien installés ? Tétris, descends de là et installe toi à côté de Garrett. Vooouala ! C’est bon ? Alors je commence.

Il était une fois un gamer qui s’appelait K.W et qui adorait les jeux où le logo de Rockstar apparaissait. Oui Ecchi, tu as raison, ce sont ces jeux où on prône la violence, le business des putes et de la drogue. Des jeux qui t’apprennent la vie quoi ! Dernièrement, GTA IV et ses add-ons lui avaient fait tacher son pantalon. Red Dead Redemption lui avait mis une méga claque de bâtard dans sa face d’attardé et était l’un de ses gros coups de cœur de l’année 2010. Et puis un jour, il apprit que Rockstar était l’éditeur de L.A. Noire, un jeu développé par les australiens de la Team Bondi. A partir de cet instant, il se mit à l’attendre avec une impatience non dissimulée. Et ce fut le début d’une terrible histoire…

Peter : Elle est chiante ton histoire !

K.W : Ta gueule p’tit con !

LOS ANGELES, VILLE DE TOUS LES DANGERS

Après avoir massacré des sales faces de citron nippones et avoir été décoré de la Silver Star pour sa bravoure, Cole Phelps rentre chez lui en Californie. Il décide de s’engager dans la police de Los Angeles car la cité des anges n’est pas aussi pure qu’elle n’y paraît. Meurtres, viols, trafic de drogue, corruption, l’ambiance y est plutôt sympa. Heureusement Cole Phelps est quelqu’un de droit (un mec bien t’as vu) et va faire ses preuves en résolvant les différentes affaires criminelles de la ville pour monter en grade.

Si il y a une chose à retenir de ce jeu, c’est bien son ambiance film noir très réussie. A travers les références cinématographiques, les musiques jazzys, et les sujets matures, on sent la volonté des développeurs de L.A Noire de proposer quelque chose de nouveau et surtout un contenu adulte. Il faudra en revanche avoir un peu de culture générale (je sais c’est pas gagné) pour tout remettre dans le contexte historique de l’époque (comme dirait l’autre) et avoir ainsi une meilleure compréhension de certains évènements. Et pour être le plus proche de la réalité, la Team Bondi s’est documenté notamment grâce aux journaux d’époque. Y’a pas à dire, on s’y croit dans le Los Angeles de la fin des années 40.

« Tête de winner ! »

C’EST MOI L’SHERIF, J’VOUS PRENDS MORT OU VIF !

Je sais que ça ne se fait pas, mais je ne parlerai que succinctement du gameplay de L.A Noire. Quoi, comment ça, ça te choque Bruce ? Franchement si j’en parle, ça tiendra en 2-3 lignes. On marche souvent pour ne pas passer à côté d’éléments importants. Les phases de shoot ne sont pas forcément difficiles et dynamiques. Et tu passes le plus clair de ton temps à regarder ton carnet pour piéger les témoins en mettant en évidence leurs mensonges. Puis d’abord sur une scène de crime, on ne met pas ses gros doigts tout gras partout ! Pour rappel c’est en 1894 que les gants médicaux (en latex) ont été utilisés et c’est en 1902 qu’un policier argentin du nom de Vucetich fit la première identification à partir d’empreintes digitales sur une scène de crime. On me l’a fait pas à moi ! Si vous vous attendiez à une critique conventionnelle, passez votre chemin… Attendez, revenez ! Vous pouvez rester tout de même, j’ai préparé un gâteau.

Je sens que tu n’as pas suivi Jack. Je vais te le réexpliquer de manière simple alors. L.A Noire est un jeu d’enquête où l’on incarne donc un inspecteur de police. Le but du jeu est simple : un crime est commis, Phelps est envoyé sur place. Il récolte des indices, interroge des témoins, récolte des indices… ha non pardon je l’ai déjà dit… mène des interrogatoires dans la salle où « Nous zaffons les moyens de fous faire parler ! » et il finit par trouver le coupable et l’envoie croupir en taule. Certes j’ai fait un énorme raccourci car tout cela demande un minimum de réflexion mais les enquêtes sont souvent construites sur un même schéma, ce qui fait que le jeu devient rapidement répétitif. Je reviendrai un peu plus en détails dans quelques instants sur la façon dont se déroulent les interrogatoires mais pour le moment…

« Fuck, c’est pas Lady Gaga ce soir ! »

FAUT QU’J’SOIS DROIT COMME UN I, C’EST PAPA QUI L’A DIT !

Au pays des kangourous, ils n’ont pas le talent de Rockstar pour raconter des histoires et ça se ressent dans le rythme des missions. J’ai souvent été frustré car la fin arrivait trop rapidement, trop brusquement à mon goût. Tu sais que tu as avancé dans ton affaire et que tu l’as bientôt résolue mais voilà ici, on se fait féliciter (ou réprimander c’est selon) souvent trop vite. Certes l’arc narratif n’est pas forcément terminé mais la mission oui. Une fois ça passe, mais plusieurs fois, ça te les casse. Et sevère en plus ! Un problème que je n’ai jamais rencontré dans un Ace Attorney par exemple (le 2 n’existe pas).

Comme tout Rockstar dans un monde ouvert, il y a de nombreuses quêtes annexes et choses à découvrir. Ici ce sont des journaux et des bobines de films qui sont éparpillés un peu partout dans Los Angeles qu’il faudra retrouver lors de vos grandes escapades dans la nature. Et c’est sans compter tous les appels radios que vous pouvez recevoir du Central. C’est rigolo mais pour une fois ça m’a pas tenté…

« Cole, le coupable a une grosse tête ! »

QU’EST-CE QU’ELLE A MA GUEULE ?

Zalla a totalement raison. Je vais mettre le mode troll sur off pendant un moment parce qu’il n’y a pas que des choses mauvaises (heureusement) dans ce jeu. Et la plus impressionnante est sans doute la capture faciale des acteurs qui ont prêté leurs corps et leurs voix pour ce jeu. On reconnait ces visages qu’on a vu dans des séries US et la technique est tellement bien foutue que leurs expressions sont superbement retranscrites à l’écran et ont l’air même aussi vraies que nature. Evidemment pour arriver à un tel degré de réalisme, les acteurs ont évidemment accentué leur jeu (le surjeu n’existe pas, dixit Mr Charpentier mon ancien prof de littérature). Dans l’ensemble ça fonctionne plutôt bien et cela apporte un certain intérêt pour les interrogatoires.

Le joueur lance un sujet auquel le témoin va répondre en disant soit la vérité, soit en racontant des craques ou soit en étant pas toujours très clair. Seulement voilà, dans L.A Noire, il faut également lire les émotions, comme la peur, le stress ou la confiance, qui se dessinent sur le visage des accusés et ainsi sélectionner un des trois choix possibles : Vérité, Doute ou Mensonge.

Bon le système pour l’interrogatoire est en lui-même pas terrible… Oui Sombre Plume, j’ai réactivé le mode connard ! Comme je le disais (une personne avertie en vaut deux), ce système est un peu bancal, pas toujours très clair et même quand on pense comprendre la logique et montrer la bonne preuve pour mettre en évidence un mensonge, on se trompe. Assez souvent d’ailleurs. Du coup, il arrive qu’on enferme les mauvaises personnes par manque de preuves et le jeu continue tout comme la vie passionnante de l’inspecteur Harry… Phelps. D’ailleurs pour une meilleure immersion, pensez à désactiver toutes les options sonores pouvant aider à la résolution d’une enquête, c’est trop simple sinon.

« Je te vois ! Et pas toi ! »

J’AURAI AIME ÊTRE UN RIPOOOOOOOU !

Contrairement à toutes les œuvres Rockstar, L.A Noire prône la morale et prêche la bonne parole. Impossible de dégainer et de flinguer de pauvres civils quand on le souhaite. Impossible d’écraser et de tuer tous ces merdeux qui circulent sur les trottoirs. Dans le pire des cas, ils sont blessés…même après cinq passages dessus. Impossible d’avoir et de faire chanter des indics. Impossible de péter un câble comme le ferait tout bon policier alcoolo et dépressif. On est et on reste quelqu’un de droit… et c’est tout de même (un peu) chiant tout ça.

C’était déjà un peu le cas dans Red Dead Redemption où le jeu motivait tout de même plus à faire les choix moraux dits bons. Mais il laissait toujours la liberté au joueur de devenir la pire crapule de l’ouest, le plus grand desperado des terres brûlées, un coyote sans foi ni loi. Et dans L.A Noire on ne peut rien faire de bien palpitant pour se défouler un bon coup. Du coup pour me rattraper, je me suis amusé à enfermer des innocents. Justice est faite ! Ou pas justement !

« Monsieur, c’est mauvaisde dormir dehors sous la pluie. »

Je veux bien croire que feu Team Bondi -paix à son âme- ait fait des efforts pour proposer quelque chose d’innovant, et je respecte totalement leur travail. Malheureusement, je n’ai pas accroché au jeu et plus j’avançais, plus je m’ennuyais et plus je voyais ses défauts et ses limites. LuckyNumberSLVN me souffle dans l’oreille que je ferais mieux de terminer sur une note joyeuse pour ne pas gâcher l’esprit de Nowel. Du coup mes enfants, si vous avez vraiment envie de vous forger votre propre opinion, il est toujours possible de se le procurer pour pas cher notamment sur Steam grâce à ses soldes de ouf mais chut, ce n’est pas moi qui vous l’ai conseillé.

OH – OH –OH Noyeux Joël !

Papa Krystal

Bonus Stage :

-Que ce jeu pourrisse dans les flammes de l’Enfer !

-PHELPS ! NOOOOOON !

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