Si l’aliénation causée par la tension et le stress de la vie urbaine a toujours été un thème privilégié de l’art contemporain, il l’est encore plus pour les chinois, vous avez du vous en rendre compte avec mes précédents articles. He Wei vit et travaille à Pékin, utilisant le langage cinématographique pour proposer sa propre vision de la réalitée chinoise, à savoir des villes moroses et étouffantes. Les oeuvres de Wei sont obscures et tortueuses, car il ne se passe quasiment rien. Ses photos partagent un point de vue visuel  mais ne nous donnent pas les clés permettant de les interpréter. Malgré tout, elles transmettent toujours un sentiment de désespoir.

Ce sentiment est le plus visible dans sa dernière série en date, « Insomnia ». On retrouve quasiment le même procédé que chez Weng Fen. Les lits des femmes n’arrivant pas à trouver le sommeil ont été sortis de leur chambres et placés au milieu de la ville, en plein air. Les corps se retrouvent alors exposés a la frénésie et aux lumières agressives de la ville, devenant des victimes de ce dévellopement urbain. La ville ne dort jamais.