Kondoh Akino est une artiste japonaise qui joue, dans toutes ses oeuvres, entre la réalité et le fictionnel afin de manipuler les codes de nos peurs primitives. Elle a crée un personnage principal, Eiko, qui figure la jeune femme idéale, la lycéenne japonaise typique. Kondoh est la représentante de cette nouvelle génération d’artistes japonaises refusant d’assumer et de subir le rôle social qui leur est attribué par la société japonaise.

Son univers est très personnel, peuplé d’ennui et d’angoisses. Elle crée des histoires qui partent d’actes quotidiens. Ses oeuvres traitent le mou, l’humide, la floraison des objets réels, l’exaltation et la peur produits par le monde, l’inconscient, l’érotisme. Ce qui est étonnant, c’est que Kondoh, tout en étant dans une pratique très subjective, arrive a transmettre des choses universelles. Le manga lui permet de créer une vision nouvelle et introspective de la jeunesse japonaise, une jeunesse qui se crée de plus en plus dans la démultiplication (ce qui se manifeste à travers le cosplay, le blogging, internet, je vous en reparlerai avec l’artiste chinois de cette semaine).