Ce que je retiendrai de la génération PS360 !
Voilà maintenant quelques mois que la nouvelle génération PeuSeu4/XBoîteOne a pointé le bout de son nez et il est temps du coup de faire un bilan (avec un peu de retard mais de toute manière, je fais ce que je veux, je suis chez moi) sur les bienfaits et les méfaits de la génération précédente. Si tu t’attends à quelque chose de bien rédigé, de construit et d’objectif, fuis loin de cet article car tu ne trouveras rien de la sorte. Cela ne représente que mon avis et le pourquoi du comment je n’achèterai certainement pas de consoles de cette nouvelle génération.
LES MEFAITS DE LA GENERATION PS360
Et comme il est toujours mieux de commencer par les mauvaises nouvelles, nous allons tout de suite commencer… par les mauvaises nouvelles.
LA CONFITURE
L’arrivée de la 360 et de la PS3 a marqué la disparition, dans de nombreux jeux, de la barre de vie, ce truc qui soi-disant prenait de la place à l’écran. A la place, des gens (certainement des producteurs) ont eu la bonne idée de te foutre plein d’effets visuels à l’écran pour te signifier que ta fin était proche. Ainsi, le champ visuel diminuait à cause de la venue de tâches de confiture à l’écran (en plus parfois le jeu avait tendance à devenir en noir et blanc). Normalement c’est dans ces moments que tu te dis qu’il faut aller se cacher vite fait pour te soigner (ou pour patienter avec ce nouveau système). Sauf qu’avec cette idée lumineuse, tout est moins lisible à l’écran et il n’est pas rare de mourir lamentablement abattu comme un chien galeux unijambiste. Bref un énorme flop pour ma part car je ne me suis jamais autant plaint de la lisibilité de certains jeux avec toute cette marmelade à l’écran (Call of Duty étant le champion de cette catégorie).
Les conséquences : L’immersion totalement pétée. Parce que oui, vous cherchez à faire des jeux dits réalistes mais GENRE tu te manges une bastos, tu te caches derrière un mur, t’essuies la marmelade et hop t’es tout frais. FOUTEZ VOUS DE MA GUEULE DÉVELOPPEURS !
LES PATCHS DAY ONE
Les jeux sortent aujourd’hui pas terminés (ou alors finis mais à la pisse et donc le problème est ailleurs dans ce cas là). Du coup avant de jouer à chaque fois, on est obligé de télécharger des patchs corrigeant des bugs et autres problèmes… C’est chouette quand même mais je ne vois pas pourquoi c’est ainsi dans le milieu du jeu vidéo. Vous imaginez vous un film pas fini sortir dans nos salles obscures ? Oui bon d’accord, il y en a beaucoup mais genre être obligé d’attendre dans la salle de cinéma parce qu’il manque une retouche du montage sur la séquence 2 scène 23 ? A mon sens, je préfère qu’un jeu soit repoussé afin d’être sûr que celui-ci soit finalisé dans de bonnes conditions mais bon… business is money and money is good so fuck players !
Les conséquences : Les constructeurs ont bien retenu la leçon et font de même avec leurs consoles. Elles sortent pas finies avec des patchs correctifs le jour de leur sortie. De toute façon vu qu’elles ne proposent rien d’intéressant, attendez plutôt les seconds modèles, voire dans deux ans. On ne sait jamais car à 400 ou 500€ le bouzin, on peut se permettre d’être un peu prudent.
LES DLC ET LES MICRO PAIEMENTS
Les DLC sont le fléau des joueurs d’aujourd’hui. Celui qui un jour a eu cette idée devait être un génie maléfique qui aurait mieux fait d’être interné. Car son idée a changé à tout jamais le visage des jeux vidéo. Avant tout était déblocable grâce aux skills du joueur. On récompensait alors son courage, sa ténacité et sa hargne. Aujourd’hui, tout est déblocable grâce à la CB. Du coup, les jeux ont eu pour la plupart moins de challenge (et les développeurs ont créé le challenge là où il n’y en avait pas forcément, bonjour les trophées/succès). Certains développeurs ont résisté à ça (Platinum Games pour Bayonetta) et notamment dans l’indé (merci à eux de nous respecter).
Cela a permis d’ajouter par ailleurs des niveaux supplémentaires pour les jeux, ce qui n’est pas forcément un mal en soi vu que cela augmente l’expérience de jeu. Mais bon la plupart du temps, c’est cher et ça ne dure pas longtemps (un peu comme les putes au bois de Vincennes mais je m’égare). Et c’est rare qu’un DLC soit gratuit et/ou de très bonne qualité (salut les add-ons de GTA IV <3). Certains sont même allés jusqu’à mettre la fin d’un jeu en DLC (Prince of Persia, Ubisoft a décidément tout compris à la vie).
Les conséquences : Depuis peu, les DLC sont devenus monnaie courante. On prévoit le jeu et les DLC au moment même du développement, on ne nous cache plus qu’on essaie de nous mettre constamment une quenelle (épaulée même). Pour preuve, au début beaucoup se sont plaints de ces pratiques et aujourd’hui, cela semble devenu totalement normal pour les joueurs alors que merde, on se fait sacrément enfler quand même. Un jeu sur console, c’est 70€ (40-50 sur PC). Avec les DLC, on monte facilement à 90€ le jeu (60-70 sur PC, suivez un peu) et la tendance ne risque pas de s’inverser avec la nouvelle génération de consoles bien au contraire…
LES SUCCES / TROPHEES
Comme les DLC et les micro paiements sont arrivés et sont devenus quelque chose de banal aujourd’hui dans le monde du joueur, il a bien fallu redonner un peu de challenge dans les jeux vidéo. Comme plus rien n’était déblocable par soi même, il a fallu créer une carotte afin de faire croire que les jeux avaient une bonne durée de vie. C’est ainsi qu’ont été inventés les succès sur 360 et les trophées un peu plus tard sur PS3 le but étant de récompenser le joueur lorsque celui-ci a exécuté une action particulière du genre finir tel niveau avec telle arme. Le souci avec ce système est double :
- D’une part, certains développeurs ont été très feignants pour créer des succès/trophées attrayants et du coup il n’y a aucun intérêt à débloquer ces récompenses car il suffit de finir le jeu pour ce faire. Certains en revanche se sont amusés à détourner le rôle de ces succès (The Stanley Parable, Deadpool, The Surgeon Simulator 2013, et bien d’autres) afin de se foutre un peu de ce système inutile.
- L’autre problème vient du fait qu’on nous impose parfois une manière de jouer, quelque chose que certes les développeurs ont prévu mais que nous n’aurions certainement pas fait naturellement. Et ça, bah ça me fait chier car j’ai envie de jouer comme bon me semble.
Les conséquences : Je me suis fait avoir comme de nombreux joueurs à vouloir platiner mes jeux afin de voir le fameux 100%. Et puis du jour au lendemain, je me suis rendu compte que tout cela était inutile car fictif, on me créait une fausse durée de jeu (puis en plus mon temps de jeu a radicalement diminué alors je ne pouvais plus m’attarder 90h sur tous mes jeux). Du coup j’ai arrêté et je m’amuse bien plus aujourd’hui. De toute façon, le seul platine dont je suis fier, c’est Mirror’s Edge, mais là encore c’est différent. En tout cas, vu comment c’est parti, je ne pense pas que les joueurs lambdas arriveront à se passer de ce système car ils peuvent fièrement afficher sur les réseaux sociaux celui qui a le plus gros Gamertag, le plus grand nombre de trophées. Bref en plus de rendre un peu addictif (n’est ce pas Tétris ?), ce système n’a aucun intérêt à part celui d’allonger de peu la durée de vie ridicule d’un jeu.
LES PASS ONLINE
Autre idée venant tout droit de l’Enfer vidéoludique, celle des passes en ligne (c’est presque de la prostitution t’as vu). Avec ces codes à usage unique, permettant d’accéder à toutes les fonctionnalités d’un jeu, le but d’EA (car ce sont eux qui en sont à l’origine, comme par hasard) était de tuer une bonne fois pour toute le marché de l’occasion (car ils ne gagnent rien avec ça). En achetant un jeu d’occas’, il devenait alors impossible de jouer en ligne et il fallait débourser quelques sesterces supplémentaires afin d’obtenir un nouveau code. Là aussi une fois de plus, on n’imagine pas ce genre de choses dans en achetant des DVDs ou une voiture d’occas’ par exemple.
Les conséquences : Pour ma part, quand j’étais plus jeune et que je n’avais pas beaucoup d’argent, le marché de l’occas’ m’a permis de découvrir plein de jeux. Du coup, ça me fait chier pour tous ces jeunes qui n’ont pas forcément les moyens d’acheter un jeu plein pot (souvenez vous, 70 boules le jeu sur console), et qui vont se rabattre sur des « valeurs sûres » de peur de débourser leurs économies pour un jeu tout pourri. Ils se font bien avoir avec cette décision d’adultes capitalistes de merde (mon sang coco bout). Surtout si ces gamins veulent jouer en ligne. Heureusement qu’avec la nouvelle génération, celui-ci a disparu, mais à tous les coups, c’est pour mettre en place un système encore plus pervers qui nous fera toujours raquer un peu plus !
LES DRM
On passe désormais dans le monde du PC. Aujourd’hui, si l’on veut jouer en toute légalité, il est devenu obligatoire de passer par des plateformes de jeux tels que Steam, Origins ou Uplay (j’ai presque envie de rire en énonçant les deux dernières mais bon). Cela signifie d’avoir obligatoirement une connexion Internet pour être en ligne avec son compte et jouer. Si je ne dis pas de bêtises, il est possible de jouer en mode hors ligne sur Steam mais dans le doute, je ne vais pas le dire car je ne veux pas passer pour plus con que je ne le suis déjà.
Les conséquences : Imaginons désormais que les serveurs plantent totalement (comme c’est déjà arrivé avec Steam en 2009), plus aucun jeu ne sera accessible. Pas mal comme vision. Il en est de même si le service s’arrête soudainement (ne parlons pas de malheur mais sait-on jamais), tous les jeux achetés dessus seront donc perdus. Bref, le dématérialisé au final, ça n’a pas que des avantages…
Super image trouvée sur l’excellent site Destructoïd !
LES BIENFAITS DE LA GENERATION PS360
J’ai essayé de trouver des points positifs (en dehors des jeux bien évidemment). Et au final, je n’ai pas trouvé grand chose (ou alors beaucoup sur PC mais du coup c’était un peu hors sujet).
L’EMERGENCE DES JEUX INDÉS
On peut reprocher beaucoup de choses à la génération PS360 mais elle a quand même fait quelque chose de bien : elle a mis en avant des développeurs indés (SMB, Braid pour les premiers). Cela a plu à tel point qu’aujourd’hui, ils ont leur propre espace sur les consoles et la presse en parle aussi comme s’il s’agissait de blockbusters (et ça c’est bien). Mais cela reste quand même un paradis sur PC avec tout ce qui les rend de plus en plus accessible et à petit prix comme les Humble Bundle et autres.
Les conséquences : On espère que cela continuera et peut être même qu’un jour les Humble Bundles (ou autres) arriveront sur consoles… enfin on peut rêver un peu non ?
DU MULTI CROSS-PLATEFORME
Et le seul exemple que j’ai en tête est celui de Portal 2 où l’on pouvait jouer entre joueurs PS3 et PC et ça c’est beau. Cela prouve que l’on peut être sur telle ou telle console, on ne reste au final que des joueurs aimant les jeux vidéo… merde je deviens un peu ménestrel en 2014…
Les conséquences : Les nouvelles consoles étant encore plus des PCs cachés qu’avant permettront peut être de nouveau des récidives de ce genre et ça, ça fait plaisir. Enfin c’est pas sûr mais ce serait cool quand même.
Voilà, j’espère que ce petit aperçu des bienfaits/méfaits non exhaustifs de la génération PS360 vous aura plu. Il est loin d’être complet et je compte sur vous pour me donner votre avis dans les commentaires sur ce qu’a apporté cette génération de consoles et pour compléter tout ça surtout (bah ouais attends, pourquoi je serai le seul à bosser ?). Pour ma part, je vous laisse, car il faut que je retourne jouer à des jeux en 60 fps, 1080p car parler de consoles, ça me donne des boutons.
About the Author
Krystalwarrior Blogueur-dessinateur, Exhibitionniste, Cadreur, Monteur, Junk Food Addict, Président de l'association GameurZ, Messie du Krystalisme et parfois Maître du Monde !
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