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Il y a maintenant des siècles de cela s’est réveillé un des pires fléaux que la galaxie ait connu. Un fléau d’une telle violence que la folie s’empara totalement des hommes et qui plongea l’Humanité dans les heures les plus sombres de son existence. Mais un jour, un mystérieux étranger débarqua de nulle part. Son but était de répandre la joie, la bonne humeur et le rire dans l’Univers. Et comme arme, il disposait du terrible Watdafuck.
A la base, cette rubrique permettait de partager beaucoup de hiéroglyphes (ou de dessins mais alors vraiment très moches). Au cours du temps, tout se diversifia et de simples dessins (tout pourris, on le rappelle), ce fut aussi des chansons, des vidéos et des guests qui firent leur apparition. Watdafuck est devenu ce qu’il y a de mieux dans le mauvais goût. Et c’est pour cela que nous entamons une saison 3.
T’as raté les autres Watdafuck ? HAN LA HONTE !

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De tous les outils de l’Homme, les armes semblent partager entre elles une caractéristique commune : elles semblent toutes respecter une forme longue, oblongue parfois, et toujours prolongeant la main de son porteur, brandissant ainsi son instrument de pouvoir.

N’est-ce pas Excalibur qui confère la royauté à ce bon roi Arthur ? N’est-ce pas une épée que brandit le viril Conan le Cymérien pour triompher de ses ennemis ? Fusils et canons ne sont-ils pas turgescents quand ils sont plus puissants que ceux de son voisin ? Alors derrière ce déferlement de tailles diverses, de formats, de calibres (c’est important la grosseur) ne voit-on pas poindre une terrible vérité ? Et si, de tout temps, ce qui se cachait dans le fourreau ou le holster n’était que le reflet de ce qui se cache derrière le pantalon ?

En un mot comme en cent, le zboub est-il une arme emblématique ? La forme est-elle liée au fond ? Et si à l’origine de toute notre technologie ne se trouvait qu’un ancêtre commun ? C’est une analyse pointue, précise, objective portant sur ce point qui sera menée ici. Nous utiliserons des raisonnements inébranlables qui s’appuieront eux-mêmes sur des sources sûres aussi bien dans les classiques d’antan que dans les essais les plus actuels. Ne reculant devant aucune compromission, c’est la vérité nue qui sera dévoilée ici.

Le fait le plus curieux que nous noterons dans notre exposé est l’origine commune qui semble se dessiner à travers toutes les cultures dans leur relation avec les armes et les outils. Même forme fondamentale, même façon de s’en servir…

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Gravure d’Arthur et d’Excalibur par le prêtre Krys de Talwarrior (IXe siècle)

 

Les origines du Krystalisme : des preuves archéologiques

Dans une reconstitution saisissante de réalisme, Stanley Kubrick a, dans 2001, L’Odysée de l’Espace, mis en lumière l’instant fondateur de la civilisation, celle à l’origine de toutes les autres. Bien que méchamment poilu, l’Homme parvient à franchir une première étape qui lui enseigne que ses mains seules ne peuvent pas tout faire et qu’il faut parfois se faire aider. Outre le fait qu’il taxe un os au premier machin venu, on est saisi rapidement par la pertinence de l’image qui présente une arme originelle dont la forme élancée n’est pas sans rappeler que la première tentative de bifle s’est sans doute soldée par un échec. Refroidi par cette première expérience, l’homme primitif retente alors l’expérience mais avec cette fois un substitut nettement moins susceptible de prendre des dégâts. On revient alors à l’os du début, simple, mais toujours efficace…

La pertinence de Stanley, semble alors être l’écho lointain d’une réalité plus profonde, celle qui ferait appel à une origine commune. De cette origine commune découlerait alors un corpus de mythes répandus à travers le monde et les cultures mais faisant toutes référence au sexe et au rapport exigu qu’il existe entre arme et bifle… Quelques milliers d’années après, à l’époque du paléolithique supérieur, les premiers homo sapiens sapiens vont prendre conscience de toute l’importance de leur virilité en la figeant dans les cavernes avec l’art primitif des peintures rupestres.

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Peintures murales dans les grottes de Lascaux

 

Par la suite, la première itération historique révélant le zboub comme arme emblématique se retrouve dès la plus haute Antiquité, déjà un bas-relief égyptien daté de 1500 av. J.C démontre de l’utilisation commune du membre comme outil de chasse (on le voit poursuivre un lièvre juste à coté).

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Hiéroglyphes égyptiens dans la Pyramide de Khéops

 

Chez les celtes ensuite, ce sont les légendes qui vont inscrire et poursuivre cette démarche dans l’inconscient collectif, avec le héros Cùchulainn. Le Héros de l’Ulster était aussi surnommé le “contorsionniste” car il avait la faculté, avant un combat, d’entamer une danse guerrière au cours de laquelle il déformait son corps pour le rendre impressionnant aux yeux de ses ennemis. On pense que le texte originel a été modifié au cours des siècles afin de lui donner une coloration plus chrétienne. Son attribut devient alors une lance (un machin long et pointu, comme par hasard), qui se nomme Gae Bolga et qui ne rate jamais sa cible. Ce premier mythe montre alors comment le rapport entre arme et attribut viril s’installe. Des origines de la civilisation voilà qu’on arrive maintenant à imprégner le corpus mythologique européen.

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Gravure restaurée de la danse guerrière de Cùchulainn

 

De la même façon mais avec une réalité plus historique, les civilisations scandinaves nous présentaient les berserkirs. Ces guerriers étaient renommés comme étant les soldats les plus farouches des rois du Nord. Cette férocité transparaissait lors d’une transe de combat que l’on nommait le berserkrgangr. L’autre particularité de ces guerriers était aussi leur tendance à avancer au combat “sans broigne” c’est à dire sans armure, et revêtus seulement d’une peau d’ours ou de loup. Là encore, on note la prévalence du combat nu et donc de l’affirmation d’une sorte de réalité profonde sur la nature des armes qui passe par le dépouillement. Il apparaît que dans nos deux exemples, nous avons à faire à des guerriers puissants, héroïques mêmes, et qu’ils se passaient soit de leurs habits, soit qu’ils étaient capables de faire des choses extraordinaires avec leur corps.

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Gravure des Berserkirs partant au combat

 

De récentes fouilles semblent converger vers une origine géographique commune à ce mythe. En effet, le mythe de Cuchulainn bien qu’irlandais à la base, fait néanmoins parti du corpus mythologicum celtique. En outre, plusieurs fois les tribus nordiques sont descendues en Europe continentale lors de divers raids. La présence plus tardive de références à cette arme emblématique qu’est le zboub chez les vikings témoigne alors qu’une imprégnation chez les hommes du nord est survenue lors de leurs contacts avec les peuples continentaux.

Nous pouvons affirmer que suite aux invasions normandes, les vikings ont acquis les mythes locaux et les ont intégrés à leur propre culture. C’est donc sans hésitation que nous pouvons placer l’origine de ce mythe en Bretagne. Il se diffusera plus tard à d’autres régions, lors d’une phase de conquête qui passera par deux guerres successives. Les chroniqueurs de l’époque parlent d’ailleurs d’un ancien royaume appelé royaume de Krystal (en bleu). L’origine de ce terme viendrait des chroniques de Tacite (an 98) qui, avant de partir pour la Germanie aurait rencontré des populations qui étaient “nudus corporibus et togae habent”, c’est à dire nus avec des capes. Ils s’appelaient eux-mêmes, nous dit l’érudit romain, les kryz-szthal, ce qui signifiait dans leur ancien dialecte “ceux qui font tourner leur membre long”. Ce sont les descendants de cette ancienne tribu que l’on retrouve donc chez les médiévistes… Les deux guerres que l’on nomme par commodité Première (en vert) et Deuxième (en violet) Guerre de Krystal marquent l’expansion maximale de ce royaume peu connu mais pourtant riche en enseignements en dépit d’une culture mystérieuse et secrète. Si différents conflits internes ont fini par déliter ce royaume éphémère (et donnant lieu à la création de la région actuelle et de son rattachement au royaume de France), il subsiste donc les mythes et le savoir ancien qui parviennent jusqu’à nous de façon assez parcellaire.

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Le royaume de Krystal

 

Ainsi, le dernier et le plus célèbre des dépositaires de ce savoir ancien n’est autre que Léonard de Vinci qui, alors qu’il était sous le mécénat de François Ier, va remettre la main sur l’héritage de Krystal. Il laissera à la postérité une nouvelle version plus tardive de son célèbre Homme de Vitruve dont nous avons retrouvé un dessin inédit.

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L’homme de Krystal, premier homme de Vitruve

 

Sur cette nouvelle représentation des proportions humaines idéales, on y découvre un ajout qui préfigure sans aucune ambiguïté possible la plupart des inventions du génial inventeur. Notamment le célèbre hélicoptère de De Vinci, qui semble reprendre le mouvement rotatif initié dans l’Homme de Krystal. La redécouverte et la reprise de ce savoir ancien a donc permis l’émergence du courant de pensée humaniste et par là même un retour du rationalisme présageant les futures inventions qui allaient changer la face du monde. Si certaines analyses récentes envisagent de faire un lien entre Mona Lisa et ces nouvelles découvertes sur De Vinci (on comprendrait mieux alors ce qu’elle voit en souriant), on note néanmoins une pause dans la diffusion des idées du Krystalisme. L’apparition de doctrines religieuses rigoristes (Calvinisme), de sociétés à la morale figée (Époque victorienne) va donner un coup d’arrêt violent au développement de nouvelles idées, empêchant d’autant la diffusion et replongeant le Krystalisme dans une nouvelle ère de ténèbres.

 

La redécouverte du mythe premier et la réappropriation de son origine sur le chemin de la transcendance.

Ce n’est que tout récemment, grâce à un travail patient de recherches et de reconstitution, que tous ces mythes et ces faits historiques compilés ici ont pu retrouver une cohérence. Il apparaît en effet que malgré le temps et les distances, toutes ces légendes gardent en elles un socle commun qui se perd aux origines même de la civilisation. Après l’échec de la doctrine New Age, qui prônait un retour à la nature, il est plus que temps de proposer une alternative viable aux questionnements ontologiques de l’Homme. Et cette alternative, piochant dans les faits décrits plus haut, se nomme le Krystalisme. Ce choix de vie, en retournant à la forme originelle de l’homme, respecte les plus hautes traditions yogi et tantrique pour se rapprocher à chaque instant du divin.

Par un mouvement de transcendance, le Krystalisme se dépouille des oripeaux terrestres et se passe des outils, de ces fictions de l’Homme pour vaincre la nature. En travaillant par et avec son seul outil biologique, il revient à la cause première lui permettant par une nudité complète de toucher à la vérité profonde des choses, des mots, des actes. C’est un rapport pur, sincère et dénué de tout préjugé envers la nature que le Krystalisme permet à l’homme d’atteindre.

La force et la vérité du Krystalisme sont donc de transcender l’outil, de le faire disparaître pour rendre à la seule virilité son pouvoir absolu. Il n’est point question, par le biais de cette doctrine, d’user d’artifice, de substitut mais bien de chercher en soi, mais surtout entre ses jambes, la cause première de la force d’un homme et de la sublimer par un priapisme puissant. Oui, le zgeg est une arme emblématique, car il est l’origine de toutes les armes. Toutes les épées, masses, pistolets, canons ne sont que des reflets, des imitations d’une volonté réelle et biologique de puissance, puisant au plus profond de la nature humaine.

La doctrine du Krystalisme procède à ce retour et par là même conduit l’homme à la vérité de son état et à la recherche de sa puissance intérieure pour l’extérioriser et en faire le gouvernail d‘une vie nouvelle.
Bon, après on a pas tous le même gouvernail c’est vrai, mais quand la motivation est là…

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“Publicité” d’époque – Le forgeron et son modèle

 

Avec la participation de Snake_in_a_box.

Cela faisait un petit moment que je rêvais de cette collaboration. Tout ceci est bien au dessus de mes rêves les plus fous. Sans lui, rien de tout cela n’aurait vu le jour. Un énorme merci à lui et plein de bisous d’amour !

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8 Réponses de ouf !

  1. Poussinmadikera dit :

    Je suis époustouflée par tant de recherches historiques. Je ne pensais pas que le Krystalisme se trouvait finalement ancré dans notre culture depuis l’origine des temps… Bel article d’investigation ;)

  2. Poussinmadikera dit :

    Un beau travail d’équipe ! Bravo Snake, une écriture très agréable !

  3. Vicporc Vicporc dit :

    Oh putain, les barres de rire xD
    Je crois que c’est un des meilleurs que t’ai fait, avec celui du gif arc en ciel, bien évidemment!
    Chapeau \o/

    • Merci mais remettons les choses au clair tout de suite. Snake s’est occupé du texte, moi des illustrations. Même si l’idée sort à la base de mon esprit torturé, le mérite revient quand même à Snake qui pour le coup s’est totalement déchaîné sur le texte ! :)
      En tout cas, ça fait plaisir de savoir qu’il s’agit certainement d’un des meilleurs épisodes de Watdafuck. Cela me rassure beaucoup dans mon optique de faire évoluer cette rubrique et de rendre cela un peu plus créatif ! ^^

  4. yakimura yakimura dit :

    Excellent ! comme d’habitude, bravo à toi et Snake :D

    L’homme de Krystal est epic, j’adore !

    Enfin bref vivement l’épisode 3 \o/

    • Merci beaucoup, ça fait plaisir de voir que tu continues à prendre du plaisir à lire mes/nos folies ! ;)
      Ça va être difficile de faire mieux pour l’épisode 3 mais je vais tout faire avec mon prochain invité pour repousser les limites du possible… et de l’impossible par la même occasion !

  5. Furax dit :

    Stratosphérique

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