Indétour 2

Bonjour à tous, chers lecteurs. Deuxième semaine, deuxième article. Et comme je suis gentil, vous aurez le droit à non pas un, non pas deux, mais trois jeux étudiants pour cette semaine. Des jeux qui ont été réalisés pendant la 25e édition de la game jam Ludum Dare, en décembre 2012. Les compétiteurs ont 48 heures pour créer un jeu sur le thème imposé. Le code et les ressources doivent être produits durant la compétition. Une fois le temps écoulé, les participants ont trois semaines pour jouer aux jeux produits et les noter, en sachant qu’aucun prix n’est distribué aux gagnants. Et pour cette édition, dont le thème était « Vous êtes le méchant », 1328 jeux ont été soumis. Autant dire qu’il y avait de quoi faire, et que l’on était impatient de voir ce qui allait pouvoir sortir du crâne et des lignes de code des participants. Voici donc une petite sélection de mes coups de cœur de cette 25e Ludum Dare.

Les liens sont dans les titres.

#1 Close my side.

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Premier jeu. Et premier créateur, tant qu’on y est. Disco Fish est un développeur indépendant russe, qui a un destin assez particulier. De son vrai nom Alex Starovoyt, il habite à St Petersbourg, a aujourd’hui 24 ans et a suivi une formation de chef pâtissier à partir de ses 16 ans avant de découvrir la programmation en flash. Ce jeune homme ultra talentueux découvre les joies de la programmation en 2010, par son patron, et a depuis produit plus de 22 jeux en browser. Tous dotés d’un univers graphique très travaillé. S’il reste toujours dans un style pixelisé, sa maîtrise graphique est indéniable, et son talent très prometteur. D’ailleurs, si vous parlez russe, voici une interview du bonhomme assez intéressante… Bien que Google traduction ne m’ait pas aidé à comprendre avec la plus grande fidélité possible le texte.

Voici donc Close my side, une « histoire interactive » comme le décrit son auteur, à l’ambiance et aux graphismes particulièrement réussis. Vous y jouez un homme, qui, en rencontrant un autre, se voit forcé par sa conscience à commettre certaines actions. C’est très court mais intense, et la réalisation en pixel art est assez remarquable, dans le style caractéristique de Disco Fish. D’autant plus qu’il l’a créé en seulement 48 heures ! Comble du bonheur, Close my side est jouable en flash, à l’adresse notée plus haut.

#2: A Villain’s Demise

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Seconds créateurs. Un studio cette fois-ci : Monio Games, créé l’année dernière à Oslo, la capitale norvégienne. Composé de 4 personnes, Fredrik Fors Hansen, Daniel Naeslund, Tom Ivar Arntzen, et Sebastian Gardenhire, Monio Games dit peu de choses sur lui, mais a le mérite de proposer, à chaque fois, des jeux de grande qualité. Dont celui d’aujourd’hui, A Villain’s Demise, créé en 48 heures à cette fameuse 25 Ludum Dare. Le jeu est un pur jeu de scoring, vous demandant de survivre le plus longtemps possible dans un niveau fait de plateformes qui descendent indéfiniment, en sautant pour ne pas tomber, et en évitant les projectiles des canons qui vous attaquent. Autant dire que pour faire un bon score et rentrer dans les leaderboards, il va falloir s’accrocher. Le tout étant habillé par des graphismes assez classique mais plutôt jolis et une excellente musique, A Villain’s Demise a de grandes chances de devenir un de vos passe-temps au bureau.

#3: Greed

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Enfin, je termine avec un jeu absolument incontournable. Un jeu à la mécanique géniale, sorti de la caboche d’Armel J.Gibson, alias Gib. Un français en plus. Cocorico mesdames et messieurs ! Il a probablement étudié à Supinfogame d’ailleurs car il précise qu’il vient de Valenciennes, et a travaillé avec Simon Bachelier, ancien étudiant et professeur à SIG. Enfin bref, passons au jeu. Greed. Greed c’est un concept absolument génial. Gib met de coté 50 dollars. A la fin de la période de jeu, il regardera les leaderboards de son jeu, et donnera les 50 dollars au gagnant. Pour avoir du score, il faut cliquer sur les dalles qui composent le tableau et à chaque fin de niveau nous sommes confrontés à deux choix. Nous pouvons garder les points, ou les donner à l’Unicef. À vous de choisir. Jouerez vous un égoïste, en gardant tous vos points afin de gagner la somme d’argent, ou un joueur voulant que ces sous reviennent a l’association ? Gib ne voulait pas que le joueur joue le méchant, mais apprendre au joueur à devenir « méchant ». Et c’est parfaitement réussi. Je vous conseille de jeter un œil sur ses autres projets. Gib a de l’avenir. Vous pouvez toujours jouer à Greed aujourd’hui, mais votre partie n’aura plus aucun impact, sachez le.

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PS : J’avais choisi de me limiter à des jeux étudiants pour cette rubrique. Hors, il se trouve parfois que je tombe sur des projets réalisés par des personnes pendant leurs études, et que ceux-ci ont par la suite fondé leur propre studio. Comme ils sont parfois avares en biographies, je ne peux pas prouver qu’il s’agit bien d’étudiants, et il est alors plus légitime de parler d’eux comme de développeurs indépendants non reconnus. Tout ça pour dire qu’il y aura probablement de petites entorses à la règle. Mais temps que les projets sont bons ce n’est pas très grave, n’est ce pas ?

 

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