GTA IV – A serbian film

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Onze ans après avoir débuté, GTA est devenu un monstre, des épisodes vendus par camions, des titres qui révolutionnent le jeu vidéo, des surfaces de jeux immenses, des graphismes superbes et un précédent volet DÉMESURÉ. Comment alors prendre le tournant de la HD avec les consoles PS3 et Xbox360 ? Nous sommes en 2008, et encore une fois BAM, Rockstar pond un trailer qui tue et achève la concurrence.

 

WELCOME TO THE JUNGLE

Retour où tout a commencé en 1997 puis en 2001, ambiance film noir, couleurs dé-saturées, filtre sépia. Un épisode plus sombre, on joue le fameux anti-héros et anti-charismatique Niko Bellic, ancien militaire, venu de Serbie vivre l’American Dream. Ici  pas d’histoire de petit malfrat teigneux qui tente de se faire un nom parmi les gangs locaux, non, non, ici c’est FAMILLE, TRAVAIL, PATRIE et accessoirement VENGEANCE ! Ce boucher de Niko retrouve son cousin Roman qui a des fréquentations un peu douteuses, la mafia russe, italienne, truands irlandais, les gangstas, les ripoux, les bikers, les pédés et Brucie, bref un sacré boxon de cassos. Bien que travaillé, s’inspirant des classiques cinématographiques et les séries HBO (seal of quality), l’histoire du jeu fait cliché, avec des twists prévisibles et le plus gros point faible, un héros torturé auquel le joueur s’attache trop peu. En plus, l’implémentation de ce foutu portable dans le gameplay casse le rythme. Il faudra occuper vos potes, vos conquêtes, faire le Sims, sortir, manger, s’amuser pour finalement débloquer une compétence pour chacun comme restaurer la santé, avoir une réduction sur les armes, piéger une voiture et j’en passe. Mais voilà ça prend du temps, c’est répétitif et nous sort complètement de l’histoire. Par exemple entre 2 tueries et l’envie de se venger, on va appeler sa nana, faire une partie de bowling, aller au strip-tease avec son cousin ou encore se faire un kebab… Pour un épisode qui se veut réaliste, ça la fout mal.

 GTA 4

MARCUS PHENIX, MY COUSIN !

GTA IV a pris un tournant avec cet épisode, se transformant en jeu d’action en y ajoutant des éléments de conduite. On peut ainsi comme dans Gears of War utiliser le système de couverture, se planquer derrière tout et n’importe quoi, viser et HEADSHOT ou encore se déchaîner sur les badauds à la main comme un vrai caïd, et place au street fight, combos de coups de poing, de pied et de choppes. Le système de poursuite avec la police a été lui-aussi revu. Suivant l’indice de recherche, les flics auront une aire de recherche, à vous de sortir de cette zone pour ne plus être chassé. Toujours dans la mouvance réaliste dark, seulement une quinzaine d’armes est disponible mais ne vous inquiétez pas, l’essentiel est là, armes de poing, sniper, rocket launcher, mitraillette, sans oublier l’indispensable shotgun. Ce côté plus action qu’auparavant ne suffit pas à casser la certaine lassitude propre aux GTA causée par les missions répétitives. De plus, quelques missions provoquent des jetés de manette, des broyages de télécommande ou des cris gutturaux. Ne nous leurrons pas, c’est un bon jeu et si vous accrochez à l’ambiance, les brouettes d’heure défileront avec plaisir.

Également, ce qui impressionne est sans nul doute l’esthétisme du soft, on aime ou pas, mais pour l’époque les graphismes sont une merveille. La météo, le cycle jour/nuit, les effets de lumière ont un effet wahooo, et le souci du détail va même jusqu’à aveugler le joueur quand il passe de l’intérieur à l’extérieur avec le soleil au beau fixe. N’oubliez pas vos Rayban ! C’est en adéquation avec une bande son toujours aussi réussie, le doublage et la musique, notamment la radio de l’est européen, mais ça on a l’habitude, ce n’est plus une surprise.

Enfin LA nouveauté par rapport aux GTA en 3D est le jeu en ligne, avec 15 modes de jeu, on peut s’affronter à 16 sur console et 32 sur PC. Vraiment fun, en coop’ ou en solo pour de longues parties de deathmatch, de course poursuite, de car-jacking ou de guerre de territoire. Rockstar s’essaie au online sur GTA et c’est tout bonnement réussi, nous avons hâte de voir celui de GTA 5 pour suivre l’évolution.

 GTA 4

GTA IV c’est juste : le titre élu meilleur jeu de tous les temps, plus haute note sur sa génération de consoles d’après Metacritic, plus de 25 millions de jeux vendus, 500 millions de dollars de recette – et j’en passe. Si vous ne l’avez pas fait, c’est une erreur, car il a influencé le jeu vidéo moderne, rien que ça. Fort de ces graphismes, du son, de sa durée de vie et de son multi, la seule chose qui peut vous rebuter c’est de ne pas aimer les thrillers et les films policiers, car c’est la marque de ce GTA, une approche cinématographique tant dans le scénario que dans l’esthétisme. 

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