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Oyez oyez, amis GameurZ ! Aujourd’hui, votre héraut et dévoué serviteur revient d’un voyage dans le temps, d’une plongée dans le monde sans pitié des épées et des boucliers, des haches et des os brisés, de la tripaille et du mollard ! Et tout ça garanti sans oreilles pointues. Sorti en fin d’année dernière sur votre plateforme de jeu préférée, le petit mod devenu grand (et stand alone) qu’est Chivalry – Medieval Warfare et leurs développeurs de Torn Banner Studios offrent aux assoiffés de sang frais (je parle pas des vampires) un bon gros défouloir, pourtant plus subtil qu’il n’y paraît. Faisons donc un point sur ce “First Person Slasher”…

MON ÉPÉE EST VOTRE !

Commençons tout de suite par les choses qui fâchent : oui, le jeu est buggé ! Même si la récente mise à jour a évincé une grande partie des coquilles les plus handicapantes, force est de constater que la recherche de serveurs est parfois bien aléatoire, et que la localisation française reste très approximative, voire carrément remplacée par les messages d’erreurs d’accès à la base de donnée du jeu. Vous savez, les grosses lignes de texte en capitales, avec des under_scores partout ? CMD_UNDEFINED_CON??RD. Ça fait un peu tache, mais passons. Passons également sur le simulacre de scénario présentant les deux factions (les gentils et les bâtards de traîtres) ; cette rivalité est à peine abordée dans le tuto, et on l’oublie aussitôt pour rentrer dans le vif du sujet, à savoir la baston ! On lance laborieusement la recherche de partie, on trouve enfin une petite place de libre, et on attend fébrilement la fin du chargement…

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ET MA HACHE… DANS TA GUEULE !

Plantons maintenant le décors. Si vous êtes dans une partie “normale” (tout sauf une mêlée générale), vous devez choisir votre camp entre les rouges et les schtroumpfs. Jusque là, terrain connu. Puis quatre classes de personnages s’offrent à vous. Le Combattant, léger, rapide, capable de réaliser des esquives : le fourbe quoi. L’Archer, encore plus fourbe mais encore plus fragile. Le Conquérant, spécialiste des armes d’hast, et enfin le Chevalier, en armure lourde, armé d’armes lourdes et bien lourd à déplacer, en somme un Tétris… euh, un bourrin. Chaque classe dispose de trois catégories d’armes principales, et autant de secondaires, allant de l’épée à l’arbalète, en passant par des outils plus exotiques comme une lance à trois fers ou un pot de feu grégeois. Vous l’avez noté, dans Chivalry, point de magie, on s’écharpe à l’ancienne à grands coups de masse sur l’occipital, à coups de flèche dans le genou, à coups de pu… pardon, je m’égare.

Mais passons aux choses sérieuses ! Nous voilà enfin sur le champ de bataille, près à en découdre avec le premier à pointer le bout de sa grosse lance. Un peu désorienté, on choisit donc sa première cible avant de courir sus à l’ennemi… et de se faire joyeusement massacrer. Petit conseil pour les néophytes, cachez vous derrière le gros balèze au pavois, et n’ayez pas honte de battre en retraite si vous vous retrouvez seul face à plus d’une personne. Car si le nombre de commandes est plutôt limité avec trois coups, parade et déplacements, le jeu est terriblement technique, et il vous faudra quelques parties (et de nombreuses morts minables et déshonorantes) avant de maîtriser votre classe favorite. Cependant, passé cette phase d’apprentissage douloureuse, on se met rapidement à rire sauvagement en faisant danser sa hache et les têtes, en se délectant des gargouillis émis par la gorge broyée de ce connard d’archer.
Puis vient la fin de partie et le résumé des scores. Et là, non seulement vous avez un ratio négatif, mais en plus votre tableau de chasse compte plus d’alliés que d’ennemis. Et vous réalisez avec surprise que votre roi est mort.

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100% TEAMWORK, SANG POUR SANG HARDCORE

Voilà pourquoi vous avez été kické trois fois, pourquoi les messages haineux se succèdent dans le chat. Dans Chivalry, il faut aussi savoir retenir ses coups, savoir laisser un allié se débattre avec son adversaire, sous peine de faucher sa tête en voulant l’aider. Et surtout, il faut savoir se concentrer un minimum sur sa mission ! Car le deathmatch, c’est bien marrant, mais tout l’intérêt du jeu réside dans ses matchs à objectifs. Prendre un château, détruire une porte, assassiner le roi ennemi, c’est dans ces modes que le travail d’équipe prend tout son sens.

Bien décidé à redorer votre blason, vous lancez donc une nouvelle partie. Objectif, pousser un chariot plein de cadavres dans le réservoir d’eau de l’ennemi. Bon, pas très ragoûtant, mais il faut bien quelqu’un pour faire les basses besognes. Serein, la tête froide, vous enfilez votre armure et respirez l’air (pas très) frais en admirant les effets de lumière sur l’armure du gros bourrin qui astique son épée devant vous. Puis vous vous jetez dans la mêlée… avant de vous rappeler qu’être devant pouvait être dangereux ! Criblé de flèches, vous réapparaissez au point de spawn, et vous décidez enfin à jouer en équipe. Tour à tour bouclier pour votre ami archer, sauveur pour le conquérant en proie à deux ennemis et bête de somme pour pousser le chariot, vous réalisez que, même si vous n’embrochez pas autant de schtroumpfs qu’avant, votre score monte bien plus vite, et qu’en plus les gens vous disent merci.

Bon, ça c’est un peu le scénario idéal, mais il ne faut pas non plus négliger le caractère aléatoire de la qualité de la communauté. Si ça se passe bien la plupart du temps, il arrive de tomber sur un serveur (souvent français) ou les joueurs passent plus de temps à s’insulter qu’à guerroyer. D’autres petits problèmes viennent ternir le tableau, comme des cartes pas toujours très équilibrées entre les attaquants et les défenseurs, ou la possibilité de se faire battre à mort par un bourrin à mains nues… Mais rien qui puisse nous mener à bouder notre plaisir sur un jeu qui propose une vraie alternative dans le monde hautement concurrentiel des joutes multijoueur.

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Défoulant, exigeant, pas moche et vraiment gratifiant, le tout elfproof, vous l’aurez compris : Chivalry saura séduire le guerrier en armure qui sommeil en nous. Avec en prime un suivi qui a l’air assuré avec la récente mise à jour, ajoutant une carte, le mode duel et quelques armes, on se demande ce qu’il vous faut de plus ? Nous en tout cas, on vous attend sur le champ de bataille !

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