I_am_alive

Si l’on en croit les jeux qui vont sortir cette année, la tendance sera au post apocalyptique et à la survie. Serait-ce en prévision de la fin du monde prévue le 21 décembre 2012 ? Était-ce un signe du destin ou une simple coïncidence qui a permis à I am alive, jeu téléchargeable sur le XBLA et le PSN, d’arriver ENFIN sur nos consoles de salon ? Pendant longtemps on n’en aura pas entendu parler. Certains pensaient même que le projet était mort… Pour un jeu avec un nom pareil, cela aurait été bien ironique tout de même. Mais malgré un développement un peu compliqué, c’est l’équipe d’Ubisoft Shanghaï qui aura finalement repris le flambeau de Darkworks et qui nous offre enfin le fruit de leur dur labeur.

21 DECEMBRE 2013

Adam aurait pu être un homme comme les autres et avoir une vie paisible avec sa femme et sa fille. Mais bien évidemment cela aurait été chiant à jouer. Lors d’un cataclysme gigantesque, le « Choc », ravageant le monde entier, Adam se trouvait à l’autre bout du continent pour un voyage d’affaires. Survivant à ce chaos, il décide de rentrer à Haventon, sa ville, pour retrouver les siens. Il mettra un an pour y arriver enfin et y découvrira une cité en ruines où les immeubles continuent de s’effondrer jour après jour. Quelques survivants luttent pour leur survie et feront tout pour défendre leur territoire. Mais Adam veut plus que tout être auprès de sa femme et sa fille… s’ils sont encore en vie.

« Et si j sautais ? »

PUTAIN ILS AURAIENT PU PASSER LA POUSSIERE !

I am alive est un jeu où l’on marche. On marche pour plusieurs raisons et ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un jeu zen, bien au contraire. La première, et la plus importante, est que la ville se trouve sous une poussière étrange faisant diminuer progressivement l’endurance d’Adam. Cette dernière sert quasiment à tout : courir, se battre ou encore escalader. Il faut donc en permanence gérer son endurance pour éviter d’en manquer. Si vous la consommez entièrement et que vous êtes encore en plein effort (lors d’une grimpette d’un building par exemple), votre barre d’endurance descendra de façon permanente vous pénalisant ainsi pour vos futures actions. Il existe cependant plusieurs manières pour régénérer votre endurance, comme en utilisant un objet de son inventaire, ou en allant s’abriter dans les hauteurs pour reprendre tranquillement son souffle. Faîtes attention car les chutes sont si vite arrivées !

La seconde raison pour laquelle le joueur se trouve presque obligé de marcher est qu’il se sent faible et peu armé. Ce sentiment d’infériorité calmera vos ardeurs, car à Haventon, vous avez rapidement fait de tomber nez à nez avec des gens pas très nets. Courir les rend tout de suite plus agressifs, et ce n’est pas la bagarre que vous cherchez, mais votre famille ! Dans le mode le plus difficile, la vie part à une vitesse folle et les ressources (items de santé, munitions) sont très limitées, alors on réfléchit à deux fois avant d’aller chercher des noises aux gangs du coin.

Gang bang dans les rues d’Haventon

ARME DE MA BITE ET DE MA MACHETTE

Quand bien même vous vous retrouverez en plein milieu d’un guet apens, surtout PAS DE PANIQUE ! Enfin pas tout de suite en tout cas. Adam n’est évidemment pas arrivé les mains vides et vous aurez à votre disposition machette, arc et pistolet. Bien sûr, ne tirez pas à tout va, vos balles et vos flèches sont précieuses et votre pistolet peut être utilisé d’une autre façon.

Si les ennemis sont seuls, le combat tournera rapidement en votre faveur avec un bon coup de machette dans la gorge histoire de régler l’histoire en deux temps trois mouvements. Là où tout se complique c’est lors d’affrontements contre plusieurs adversaires. Encore une fois, gardez votre sang froid. Celui qui survit est généralement celui qui patiente le plus ou le meilleur bluffeur. Car mettre en joue vos ennemis avec votre arme à feu aura pour effet de les stopper dans leur action. Avec un peu de chance, vous pourrez les faire reculer assez près d’un feu ou d’un précipice pour les y envoyer violemment dedans. Cependant si vous attendez trop avant de tirer (ou alors si vous n’avez pas de balles), ils se rendront compte de votre coup de bluff et n’hésiteront plus à vous attaquer. Mine de rien, cela ajoute une semblant de stratégie non négligeable dans les combats qui vous obligera à être économe sur les douilles.

« Elle est jolie ta machette. Tu me la prêtes ? »

I AM ALMOST ALIVE !

D’emblée, le jeu m’a plongé dans son univers post apocalyptique, un thème que j’apprécie énormément. Mêlant phases d’escalades, combats et exploration, I am alive avait tout pour me plaire. Pourtant, après l’avoir terminé, je me rends compte que ce jeu est finalement très inégal dans sa construction et me laisse donc sur ma faim. Cependant l’ambiance pesante et le sentiment d’impuissance fonctionnent plutôt bien et le jeu regorge de petites idées astucieuses qui m’auront permis de l’apprécier à sa juste valeur, et ce malgré son moteur un peu dépassé et ses quelques bugs. Un de mes moments préférés (et un moment qui devrait à mon avis être encore plus développé) est le bout de chemin qu’Adam partage avec une fillette. Tout ce passage me rappelle un certain ICO (ce gros jeu de merde), et leur relation m’aura bien évidemment fait penser au roman de Cormac McCarthy, La route. On croirait même que certains dialogues ont été copié/collé à l’intérieur du jeu. Dommage que tout le jeu ne se soit pas concentré autour de cette relation, il y avait matière pourtant. Et je ne fais en aucun cas référence à une quelconque métaphore pedobearesque !

I am alive reste au final une bonne surprise et un jeu qu’on n’attendait plus forcément avec le temps. Privilégiant la survie à l’action, le jeu se révèle prenant et presque angoissant par moment. Relativement court, un peu inégal mais intense, il mérite le coup d’œil et est disponible pour quelques deniers sur le XBLA et le PSN. Et si la fin du monde, Machete ou les petites filles vous font frétiller dans votre slip, ce jeu est fait pour vous.

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