Orcs Must Die ! – Peine capitale

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En cette fin d’année 2011 les amateurs de tower defense ont pu accueillir deux très bons titres : Dungeon Defenders et Orcs Must Die ! Bénéficiant d’un gameplay similaire, les deux jeux proposent pourtant une expérience bien différente. Alors que le premier s’apprécie en multijoueur, OMD ! se concentre lui sur une campagne solo. Au cours de cette critique je ferai régulièrement des ponts entre les deux titres pour mettre en évidence les qualités et défauts du TD qui nous intéresse aujourd’hui (sachez par ailleurs que la critique de DD ne saurait tarder). Orcs Must Die ! est sorti des entrailles de Robot Entertainment au mois d’octobre dernier. Pour la petite histoire, il s’agit du studio de développement créé par les fondateurs du défunt Ensemble Studios, les pères des Age of Empires. Prenez un domaine familier -la stratégie-, rajoutez-y une bonne dose d’action en vue à la troisième personne, et mixez le tout dans le sous-genre du tower defense. Vous voilà avec le bon produit, c’est parti : suivez le guide !

MESDAMES ET MESSIEURS, BIENVENUE DANS LA FORTERESSE

Le monde est en danger. En proie aux incessantes attaques des orcs à travers les failles séparant nos contrées des leurs, la seule chose qui nous protège d’une mort lente et douloureuse est l’ordre et son vénérable mage de guerre, au combat depuis 300 ans. Enfin, ÉTAIT plus exactement, puisque le vieil homme vient de rendre l’âme en se fracassant la tête sur les marches de l’entrée suite à une affaire concernant un kobold et une mare de son sang. Bon, du coup il ne reste plus que vous – le stupide apprenti – entre les orcs et le reste du monde. Si d’aucuns sont déjà en train de faire leurs adieux, c’est sans compter sur votre obstination et une certaine passion pour l’extermination des orcs…


A VOTRE DROITE : CHUTE D’ORCS

Pour ce faire il vous faudra vous appuyer sur votre fidèle arbalète, vos compétences magiques, ainsi qu’une tripotée de pièges à placer dans les 24 niveaux du mode campagne. Le héros se dirige à la troisième personne et vous pouvez en découdre avec vos opposants tout en posant stratégiquement vos pièges dans la foulée entre deux vagues d’ennemis. Car si le jeu est clairement dirigé vers l’action, contrairement aux tower defense classiques et leur vue de haut, il en reprend tout de même le système de progression. Les ennemis vont d’un point A (la/les porte(s) d’où arrivent les orcs) vers un point B (la/les faille(s) à protéger) en suivant un parcours prédéfini tout en arrivant par vagues successives. Libre à vous de mettre un terme définitif à leurs plans en déchiquetant, écrasant, lacérant, incinérant, électrocutant (etc.) ces sales et stupides bestioles baveuses. A contrario de Dungeon Defenders, vous aurez effectivement l’embarra du choix pour venir à bout de vos opposants. Les différents pièges et gardes se débloquent au fil de votre progression dans l’aventure et il vous faudra en choisir un nombre limité par niveau au début de chacun d’entre eux. Notons toutefois que, s’il est agréable de pouvoir varier les plaisirs, on en revient finalement assez souvent aux mêmes combos gagnants (marre de goudron gluant + mur de flèches étendu notamment).

CI-GIT KU’RHA, VIL CHASSEUR GNOLL

Chaque niveau est composé de telle manière qu’il vous faudra choisir de bloquer des accès pour canaliser les ennemis, pousser ces derniers dans des bains d’acide ou encore vous servir des défenses déjà sur place. Autrement dit, malgré la mécanique de jeu répétitive inhérente au genre, tout est fait pour que l’on ne s’ennuie pas. Les cartes sont petites et classiques mais efficaces, et les nouveaux pièges, gardes et magies à débloquer au fil des trois actes du jeu sont là pour renouveler l’expérience. A noter également : les 2 DLC disponibles proposent de nouveaux objets et 5 autres niveaux moyennant finance.

Pourtant, malgré tout cela, une certaine lassitude peut poindre le bout de nez (si tant est qu’une lassitude soit pourvue d’un nez). J’en viens ici à un constat purement subjectif. Après avoir parcouru de nombreux TD j’ai plus ou moins l’impression d’avoir fait le tour du genre. La multiplication des « tours » ne changeant en rien les mécaniques, c’est finalement la progression en solo qui peut fatiguer après quelques heures de jeu. Là où Orcs Must Die ! se vit tout seul, des jeux comme Sanctum ou Dungeon Defenders peuvent également se jouer à plusieurs, offrant ainsi une approche stratégique plus intéressante. Tout dépend donc de vos attentes.

MERCI DE VOUS ESSUYER LES PIEDS EN SORTANT, LE ROUGE TACHE.

Une fois ces mécaniques bien huilées assimilées, ce que l’on retient d’Orcs Must Die ! c’est finalement son ambiance. Si l’histoire reste discrète, c’est bien tout le jeu qui bénéficie de son humour décalé. Le héros est un raté doublé d’un imbécile qui clamera des sottises en début de niveau avec un bien joli doublage (aussi bien en VF qu’en VO) et c’est cet esprit de bouffonnerie que l’on retrouvera dans tout l’habillage du jeu, des écrans de chargements aux animations des personnages. Quand à la musique : dézinguer des orcs sur du melodic metal c’est une chose qui ne se refuse pas !

Vous n’êtes pas familier des tower defense, vous avez toujours voulu jouer un gros manche et vos yeux s’illuminent à la simple idée de liquider des hordes d’orcs aux côtés de dizaines de pièges mortels ? Orcs Must Die ! est fait pour vous. Nul doute que son ton, son dynamisme et sa difficulté bien dosée sauront vous tenir en haleine de nombreuses heures durant. Si vous attendez en revanche de nouvelles sensations lors de l’appréhension d’un TD, ma prochaine critique vous convaincra peut-être de plutôt vous tourner vers Dungeon Defenders.

 

Bonus Stage:

Co-co-CO-COMBO !

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