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Fort du succès du premier épisode d’Ace Attorney, Capcom revient à la charge avec son avocat à la coupe improbable et son assistante médium dans de nouvelles aventures avec Phoenix Wright Ace Attorney : Justice for all. Son prédécesseur avait osé lancer un concept novateur en permettant au joueur d’incarner un avocat et de participer à des histoires policières sous un jour nouveau. Il m’avait embarqué dans une aventure textuelle incroyable, prenante et terriblement intelligente. Du coup, malgré un peu d’appréhension, j’attendais avec impatience de pouvoir me mettre sur cette suite. 

   

PRENDS ÇA !

Je n’irais pas par quatre chemins, Justice for all est un peu décevant  Après la claque que je me suis pris lors du premier Ace Attorney, l’effet de surprise s’est amoindri. Et malgré des histoires toujours aussi passionnantes excepté l’enquête dans le cirque (oui je n’aime pas les clowns… et le cirque en général), ce nouvel opus se révèle bien inférieur à son grand frère. Je m’attendais sûrement à y trouver quelques améliorations (principalement au niveau des animations en fait) ou y trouver un épisode spécial DS comme dans le premier épisode. Au final, j’ai eu l’impression de jouer à un Ace Attorney 1.5.

Le jeu se compose de quatre enquêtes, la première servant de didacticiel et étant largement plus courte que les autres. Les affaires proposées sont de la même trempe que celle du premier Ace Attorney. Les histoires sont originales et toujours aussi bien ficelées. Justice for all se révèle tout de même assez long et peut être plus compliqué que son ainé. Il est quasi impératif d’avoir joué au premier épisode pour se plonger pleinement dans celui-ci car des personnages connus refont surface et parlent d’évènements arrivés ultérieurement. Il en est de même pour toute l’intrigue autour de Hunt… Miles Edgeworth. Ne commencez donc pas par Justice for all si vous n’avez pas fait le premier épisode auparavant. Vous voilà prévenus !

 

UN DEUXIEME EPISODE SANS SURPRISE

Revoilà notre fier et classieux Phoenix Wright, prêt à défendre la veuve et l’orphelin contre l’injustice et les terribles criminels. Peu de changements au niveau de la résolution des affaires. Tout se passe toujours en deux temps : les phases d’enquête durant lesquelles le joueur doit interroger les témoins, relever les indices et découvrir peu à peu la vérité sur les crimes et les phases de procès où il faudra comme toujours trouver les contradictions, preuves à l’appui, dans les témoignages. Désormais, le joueur pourra présenter aussi bien des preuves que des profils de personnage pour mettre en avant les mensonges d’un témoignage, le tout se trouvant dans le dossier de l’affaire. Qui dit nouvel épisode dit nouveau rival, et l’arrivée d’un avocat de l’accusation bien retors et adepte du SM le confirme.

Au niveau de la réalisation, il n’y a pas de changements. Ce sont les mêmes graphismes manga toujours aussi plaisant. Les animations sont peut être un peu plus nombreuses mais cela ne se voit pas réellement. Côté musique, c’est une catastrophe. Pourquoi avoir changé la playlist du premier épisode ? Dans une aventure textuelle, pour pouvoir accrocher, il faut bien que les musiques accompagnant le jeu soient plaisantes à écouter. Et je dois bien avouer que certaines musiques m’ont bien tapé sur les nerfs.  Même si on retrouve certains thèmes du premier épisode, les musiques majestueuses lors des procès ont été remplacées par d’autres bien moins entrainantes et cassant presque l’immersion.

 

OBJECTION VOTRE HONNEUR !

Mais je suis vraiment langue de vipère. Il y a tout de même quelques nouveautés qui m’ont permis d’apprécier plus particulièrement les phases d’enquête que je trouvais auparavant ennuyantes dans le premier volet. Désormais, et grâce au talent d’un nouveau personnage, notre avocat possède un objet lui permettant de révéler les secrets des témoins. Les secrets sont représentés sous la forme de chaîne et de verrous. Plus il y a de verrous et plus le secret est important. Les témoins ne voudront pas toujours aborder certains sujets capitaux et il faudra ainsi ouvrir chacun de leurs verrous-psychés afin que celui-ci consente à nous dire la vérité.

Ce nouvel épisode permet d’approfondir le background déjà très riche et très intéressant d’Ace Attorneyen en découvrant un peu plus sur les personnages principaux. Je ne le redirai jamais assez mais des connaissances du premier opus se révèlent indispensables pour apprécier pleinement une enquête en particulier.

Et puis notons que même si les procès de cet épisode sont moins bien rythmés que ceux de son ainé, la dernière affaire aura pour mérite de rattraper tout le jeu. Le joueur se retrouvera dans une position plutôt inattendue et devra faire un choix très compliqué, qui aura des conséquences terribles (comment ça j’en fais trop ?). Je crois qu’il s’agit de la première enquête sur laquelle j’ai stressé car je ne voulais justement pas prendre la mauvaise décision... 

 

Justice for all, bien que passionnant, ne possède pas la même flamme que son prédécesseur. Moins bien rythmé, nouveaux personnages moins charismatiques, quelques musiques peu agréables à écouter, le jeu possède tout de même quelques nouveautés marquantes et intéressantes comme les verrous-psychés. Il reste néanmoins un très bon jeu d’enquêtes et de réflexion qui vous creusera bien la tête et vous étonnera par ses nombreux rebondissements et ses histoires admirablement racontées.

kw

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