Far Cry 2 – Y’a bon Banania

Far Cry 2

Je me rappelle en 2004 d’un FPS qui avait changé ma vie de joueur. Far Cry avait été effectivement une expérience très agréable, magnifique au possible et était le jeu qui m’a permis de me réconcilier avec les FPS. Alors quand j’ai appris qu’une suite était prévu, forcément que cela a créé en moi un sentiment d’excitation intense. Sauf que voilà, même sorti 4 ans après, Far Cry 2 fut une terrible déception à mes yeux. J’ai mis du temps avant de m’y mettre et comme en ce moment, j’enchaine les jeux pas terribles, bah il était le bienvenue pour agrandir la liste. Tout ce qui est ressorti de ce titre est juste une énorme frustration et une sorte de traitrise de la part d’UbiSoft.

 

DANS LA JUNGLE, TERRIBLE JUNGLE…

Haaa je me souviens du premier. Paumé sur une île paradisiaque, vêtu de notre magnifique chemise hawaïenne rouge, recherché par de terribles mercenaires, Jack Carver (nous donc) n’avait d’autre choix que de prendre les armes et de combattre de toute sa hargne une IA efficace, coriace et relativement intelligente. Par la suite intervenait une histoire un peu plus fantastique avec question sur l’ADN et le génome. Bref un bon pur jeu qui changeait de tous les FPS de l’époque…

Far Cry 2 se veut plus réaliste et nous plonge au cœur de l’Afrique. Cette fois ci, le joueur incarne un mercenaire chargé de retrouver et d’arrêter (plutôt mort que vif) le Chacal, marchand d’armes et donc de mort profitant de n’importe quel conflit afin de vendre sa marchandise et se faire des couilles en or plein de thunes. Pour cela, il doit d’abord récolter des informations. Mais pour les avoir, il faut les mériter, du coup il se met à bosser pour les deux camps qui s’affrontent, l’APR et l’UFLL. Dans sa quête, il aura des compagnons qui l’aideront, lui donneront des missions secondaires permettant de débloquer armes, planques, etc.

Le concept semble sympa aux premiers abords mais le désenchantement est rapide. Je reviendrais là dessus après. Parlons d’abord des bons points (car il y en a) de ce Far Cry 2. La carte que le personnage peut explorer est juste gigantesque et divisé en 2 zones: le nord et le sud. Et les décors, l’ambiance générale de la nature africaine sont juste incroyables. Les effets de lumière sont terribles. Comme son prédécesseur, le moteur graphique est magnifique et est dans ce jeu le seul truc à sauver peut être. Les bruitages d’insectes, d’animaux, de plantes(oui les plantes font du bruit, vous le saviez ?) bougeant avec une douce brise sont vraiment bluffants et contribuent énormément à l’immersion du joueur. Mention spéciale au feu se propageant dans la savane. L’effet est juste énorme et donne vraiment l’impression qu’un incendie se déclenche. Mais pourquoi le faire s’éteindre aussi brusquement ?

1 KM A PIED, ÇA USE LES SOULIERS
Maintenant que j’ai dit ce qu’il y avait de bien, on peut commencer à attaquer. Et attention, parce que Far Cry 2 risque de douiller sévère. Le jeu n’est d’abord pas tout à fait logique car on nous propose au début de travailler pour l’organisation que l’on veut, c’est à dire l’APR ou l’UFLL. Or, on ne sait rien de ces deux entités, laquelle est le plus intéressante selon notre karma, etc. Donc on commence au hasard en espérant ne pas trahir nos principes. Et puis on se rend rapidement compte, qu’en fait, le joueur n’a pas le choix. Quand il a fini les missions de l’un, il enchaine avec l’autre. En gros pour avancer dans le jeu et avoir nos informations, on est forcé de travailler pour la « concurrence ».

Ensuite les missions se ressemblent toutes et donc permettent de décrocher rapidement du jeu. Car même si on vous offre la possibilité de la faire de la manière la plus efficace possible (manière perfide j’entends), il y aura toujours un ennemi pour foutre vos plans en l’air. La manière la plus sure et la moins risquée reste donc de rentrer dans le tas et de dézinguer tous vos ennemis comme un gros bourrin. Vos ennemis sont effectivement à la fois des gros trisomiques mais également de super soldats. Je m’explique. D’un côte, ils sont capables de vous détecter la nuit, dans le noir complet, à des kilomètres (et ils se mettent à vous tirer dessus d’aussi loin tout en sachant que vous êtes un ennemi…mais WTF quoi !). De l’autre, ils restent immobiles lorsqu’un feu de savane se déclenche et s’immolent de leur propre volonté. Oui, l’IA n’en est pas vraiment une. En revanche, ils savent très bien encaisser et sont capables de se relever avec avoir pris trois bastos pour rhinocéros dans le ventre. C’est qu’ils sont doués quand même!

On se rendra bien vite compte que les missions sont très rapides à terminer. Le plus long cependant restera le chemin à parcourir du point A au point B. Comme dit précédemment, la carte est grande. On a donc un peu affaire à un GTA-like dans la jungle (sauf qu’évidemment, y’a beaucoup moins de monde qu’à Liberty City). Le joueur utilise donc différents moyens de locomotion allant de la voiture au bateau (en passant par le deltaplane). Mais les routes sont dangereuses et les voyages deviennent rapidement mouvementés. Entre les campements d’ennemis nombreux et qui se renouvellent à vitesse grand V (en gros à chaque fois que vous en traversez un, il y aura des ennemis), les kamikazes vous rentrant dedans à toute vitesse et vous canardant sans aucune sommation, le chemin pour se rendre à la mission est souvent beaucoup plus long que la mission en elle même.

Et évidemment une fois votre véhicule détruit…hé bien il ne vous reste plus qu’à marcher dans la jungle. Ha bah oui, ça a beau être un GTA-like, il n’y a pas la même circulation que dans un GTA. Heureusement les développeurs ont pensé à faire des arrêts de bus pour permettre aux joueurs de se déplacer plus rapidement…Mais pourquoi seulement 5 arrêts ?

DE MAL EN PIS
Vous l’aurez compris, je ne porte pas ce jeu dans mon cœur. Mais en plus d’être répétitif et légèrement énervant (voire carrément chiant), Ubisoft a eu la bonne idée de complexifier le tout en refilant au protagoniste la malaria. Non mais sérieux quoi ! Le joueur se retrouve obligé du coup de prendre des médicaments pour éviter de mourir lamentablement de sa maladie. Le plus drôle est sûrement quand les effets se déclenchent en pleine bataille. La vue devient floue, le joueur ne peut plus faire grand chose. Bref…vaut mieux avoir une bonne réserve de pilules pour éviter certains désagréments. Encore faut il en avoir, car pour cela, hé bien oui, le joueur devra effectuer quelques missions annexes car les médecins n’ont jamais de stock. Du coup, ces derniers nous envoient amener des passeports pour des gens qui eux ont des médicaments.

Des missions secondaires sont également proposés soit par vos compagnons, soit par les marchands d’armes. Une fois de plus, elles se révèlent être répétitives et n’ont pas grand intérêt. Chose étrange également qu’est le dévouement de vos compagnons d’armes. Ils ne vous connaissent pas mais pourtant sont prêts à risquer leur vie à chaque instant pour sauver la votre. C’est beau un jeu réaliste tout de même !

Enfin le multi (que je n’ai pas testé) doit sûrement offrir une autre expérience de jeu…mais j’étais déjà trop content d’avoir fini Far Cry 2. Alors me lancer là dedans…Non merci, très peu pour moi!

Far Cry 2 n’est pas la suite de Far Cry. Ubisoft ne devait sûrement pas savoir comment appeler ce jeu tout simplement. En tout cas, malgré un gameplay efficace et une bonne immersion, les répétitions du titre et la fausse IA (et la pauvreté de l’histoire) en font un mauvais jeu. Un concept qui se voulait original et qui aurait pu changer une fois de plus de ce qui se fait habituellement dans le FPS mais qui au final n’aura pas grand chose d’intéressant et/ou d’innovant.

KW

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