Bayonetta – Ma sorcière bien aimée

Bayonetta

FUUUUU YEAH ! Telle fut ma réaction lorsque j’ai terminé ce jeu (et accessoirement recommencé de suite). Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant tripper devant un jeu, que je n’avais pas été emporté dans un univers aussi déjanté (depuis Brütal Legend en fait). Et quel bonheur d’être enfin transporté dans une histoire totalement barrée où plus l’action avance et plus on se dit que les scénaristes et les développeurs travaillaient sous extasy. C’est effectivement le cas de Bayonetta, ce jeu sorti dans nos contrées le 8 Janvier 2010, développé par Platinum Games et édité chez Sega. Adulé par la presse, il était vraiment temps que je m’y mette.

JE SUIS UNE SALO…SORCIÈRE !

L’histoire n’est pas le point le plus important de ce jeu (comme dans tous beat’em all j’ai envie de dire) et cela est bien expliqué dès le début du jeu. Impossible de lire le résumé de Bayonetta vu que dès les premiers instants, le joueur est confronté à des hordes d’adversaires qu’il doit massacrer dans la joie et la bonne humeur. Le narrateur continue son speech tandis que le joueur découvre avec stupeur que ce jeu est juste hallucinatoire. Tentons tout de même de résumer un peu l’histoire car malgré un scénario légèrement bancal, le background de Bayonetta se trouve être très riche et le joueur est amené à le découvrir au fil de sa quête sous forme de notes (mais nous y reviendrons plus tard).

Suite à un sommeil qui aura duré 500 ans dans les profondeurs d’un lac, Bayonetta se réveille amnésique en un lieu qu’elle ne reconnaît pas: Vigrid. La suite n’est pas forcément des plus cohérentes mais on retiendra finalement le conflit opposant les sorcières de l’Umbra aux sages de Lumen qui est en réalité le point central du jeu. Au final, le joueur finira par se foutre du scénario car ce n’est qu’une excuse pour détruire des anges à gogo. Accompagnées de musiques qui ne plairont pas à tout le monde (ha la musique jap ^^), d’une réalisation incroyable (malgré une caméra légèrement énervante par moment) et d’une bonne dose d’humour, le titre se révèle extrêmement jouissif, mêlant un beat’em all classique à une action dantesque qui est surenchérit à chaque nouveau niveau que le joueur fera. Les personnages sont également attachants malgré le peu de temps que l’on passe en leur compagnie.

FAUT PAS FAIRE CHIER LES SORCIERES !
Beat’em all oblige, Bayonetta a de la ressource en matière de combat. Après avoir joué à ce titre, plus jamais vous ne verrez les sorciers/sorcières de la même manière. Harry Potter peut d’ailleurs aller se rhabiller devant la classe et les poses sexys de notre sorcière. Celle ci, en plus d’être provocatrice dans sa tenue moulante en cuir, dispose effectivement d’un large panel de coups. Enchainement de coups de poings, de pieds, dégâts à l’aide de ses armes à feu, invocation, les combos sont relativement nombreux et assez compliqué à tous maîtriser. Des animations magiques se déclenchent d’ailleurs lorsque le joueur effectue certains combos, causant ainsi plus de dégâts chez ses adversaires (et dénudant par moment votre personnage). Les combats sont ultra dynamiques et très bien rythmés. En commençant dans la difficulté maximale proposée (normal), le jeu se révèlera bien compliqué et votre jauge de vie semblera vraiment dérisoire devant certains combos qui vous mettront rapidement au tapis.

Avec le temps, le joueur pourra acheter de nouvelles techniques, combos, armes qui permettront à notre sorcière préférée de lancer des attaques toujours plus classes et dévastatrices. Bayonetta dispose d’ailleurs d’un bon arsenal que le joueur débloquera au fur et à mesure de l’aventure (ou en réalisant certains défis) et chaque combinaison d’armes (combinaison mains-pieds) a ses propres combos.

Lorsque sa barre de magie est assez remplie, Bayonetta peut déclencher des « attaques sadiques ». Sa pauvre victime subit alors une attaque dévastatrice durant laquelle le joueur devra bourriner comme une brute sur la touche indiquée à l’écran. Vierge de fer, guillotine, la sentence sera toujours très sévère pour les malheureux anges qui croiseront sa route. Contre certains ennemis, elle pourra déclencher des sortes de « finish him » qui seront souvent magiques, déshabillant entièrement votre sorcière pour invoquer de terribles démons qui ne feront qu’une bouchée de vos assaillants.

Mais Bayonetta ne sait pas faire qu’attaquer. Elle sait également se défendre. Cela passe essentiellement par des esquives (certains objets vous permettront par la suite de contrer les coups de vos ennemis). Une petite lumière indique toujours lorsqu’un de vos ennemis va attaquer et si le joueur réussit à esquiver au dernier moment, un ralentit s’effectue durant quelques secondes: l’envoutement. Durant ce laps de temps, Bayonetta garde sa vitesse normale et peut donc enchainer ses ennemis et leur faire payer pour leur affront.

TANT QU’IL Y AURA DE LA MUSIQUE, JE CONTINUERAI À DANSER !
Bayonetta, c’est également des combats contre des boss gigantesques qui rappelleront pour certains God of War. À la seule différence que la réalisation de GoW est beaucoup plus classique, là où Bayonetta se retrouve avec des angles de caméra improbables.

Ceux qui auront fait attention d’ailleurs remarqueront que de nombreuses références à d’autres jeux SEGA sont « habilement » (ou pas) cachés dans Bayonetta. De Sonic à Madworld, en passant par Resident Evil, Devil May Cry ou encore Okami, les références sont partout et je vous invite à les rechercher.

Rares sont les jeux aujourd’hui où tout les contenus sont débloquables dans le jeu lui même. Ici, pas besoin de DLC ou de posséder une version collector car tout est contenu dans le jeu. Et le jeu est extrêmement riche. Entre les notes d’Antonio dissimulées dans les niveaux à retrouver et vous permettant de comprendre un peu mieux le monde dans lequel vous évoluez, les larmes de l’Umbra à rechercher, les nombreux défis proposées, armes et objets à débloqués, le joueur en aura pour son argent. Car même si le jeu est relativement court, il y a tellement de choses à faire (ou à re-faire) que le temps de jeu peut être doublé voir triplé.

Bayonetta est un jeu avec une âme, une identité et un petit quelque chose qui fait toute la différence. On sent juste en y jouant que les développeurs de Platinum Games ont aimé faire ce jeu et y ont mis tout leur cœur et leur savoir faire. Certes, le jeu n’est pas parfait mais malgré ses défauts, il reste un jeu à découvrir. En plus d’innover les beat’em all, Bayonetta est un bon trip à consommer sans modération.

KW

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